Roxane, la djette qui fait roxer la jeunesse du Fenua
A seulement 23 ans, Roxane Chardot alias « She Rox » est devenue une référence dans le monde électro tahitien. Femmes de Polynésie est monté sur le dancefloor pour s’ambiancer sur les mélodies cadencées mises en musique par Roxane.
L’électro dans la peau
Roxane Chardot n’a pas choisi d’être DJ. C’est la musique électronique qui l’a étreinte depuis toute petite, elle est tombée dedans quand elle était petite. « Djette » depuis 3 ans, elle se produit dorénavant dans de nombreux établissements de nuits, des bars, des restaurants ou hôtels. Elle peut également se produire lors de soirées privées pour des prestations.
« Je n’ai pas réellement choisi d’être DJ, ça s’est fait petit à petit. J’aime apprendre de nouvelles choses, faire un maximum d’expériences, et m’enrichir auprès de gens passionnés par ce qu’ils font. Les gens passionnés me passionnent vraiment, ils m’inspirent au quotidien. »
Dans son parcours, comme souvent, c’est une rencontre qui a été déterminante. Ce fut celle avec Esteban.B, le dj originaire de Cannes établi à Tahiti lui a prodigué de nombreux conseils afin qu’elle monte en compétences rapidement.
« Ce fut un un vrai déclic lorsque j’ai rencontré DJ Esteban.B. C’est lui qui m’a tout appris et qui m’a poussé dans cette voie. »
Au début il s’agissait avant tout pour Roxane d’apprendre à mixer, elle partait de quasiment zéro. Pugnace et faisant preuve d’abnégation, elle tient bon et passe des heures innombrables sur internet à apprendre de nouvelles techniques de mixage.
« Je me suis mise à vraiment aimé cela, alors je me suis lancée. Et là, ça marchait, mes amis prenaient vraiment du plaisir lorsque je me mettais derrière les platines. Puis, j’ai continué, j’ai commencé à faire mes premières soirées, et tout s’est enchaîné. »
Le cocktail parfait pour devenir DJ ? Du temps, de la persévérance et une bonne dose d’humilité
Mais pour arriver en « haut de l’affiche », Roxane a du dépasser de nombreuses difficultés au début de sa « formation ».
« Je pense que le plus dur a été d’apprendre à m’adapter au public. Certaines personnes peuvent être méchantes parfois, et ce n’est pas évident de contenter tout le monde. Heureusement, à force d’entraînement et de persévérance, j’ai réussi à dépasser ça. C’est important d’accepter la critique sans qu’elle te blesse, cela rend plus fort. »
Pour la suite, Roxane nourrit de nombreux projets, notamment de voyages tant que les platines ne sont pas très loin d’elle.
« J’aimerais pouvoir mixer ailleurs qu’en Polynésie, voyager un peu partout dans le monde. Rencontrer de nouvelles personnes, de nouvelles cultures… Aussi, je n’oublie pas quand je ne suis pas derrière les platines de pratiquer du sport et de faire du fitness pour me vider la tête et m’entretenir. »
La jeune djette tient à partager sa passion et encourage les jeunes polynésiens à suivre son exemple en se mettant à mixer à une seule condition.
« Si vous faîtes ça pour la gloire et les paillettes, alors vous n’irez pas loin … Devenir DJ ça demande du temps, de l’entrainement, de la persévérance, et une bonne dose d’HUMILITE… j’ai remarqué que cette dernière est parfois le chaînon manquant pour réussir. »
Roxane conclut l’entretien en disant que la musique électro et le métier de DJ, ce n’est pas seulement faire son show à « Tomorrow land », c’est avant tout des heures de travail dans l’ombre.
« Réfléchissez bien avant de sauter le pas, posez-vous les bonnes questions, et si vous êtes toujours motivé après ça, alors il ne me reste plus qu’à vous souhaiter bonne chance et n’hésitez pas si je peux vous aider comme l’on m’a aidé ! »
Plus d’informations
Sur la page Facebook DJette SHE ROX
G. C.
Rédacteur web
© Photos : G. C. et Roxane Chardot