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Société

Céline Leclere, et si on parlait de cyber-harcèlement ?

Publié le 25 mars 2019

Alors que l’on a trop souvent l’image d’une jeunesse polynésienne oisive et démotivée ; il semble intéressant de mettre en lumière des étudiants qui, en plus de leurs cursus scolaires ou universitaires, s’engagent dans des causes qu’ils jugent utiles. C’est le cas aujourd’hui avec Céline LECLERE, une élève de l’ISEPP qui prépare avec sa classe un beau projet pour le bien-être des étudiants. Elle se confie à Femmes de Polynésie
Céline est née à Papeete, à la clinique Cardella. Sa maman polynésienne a bénéficié d’une bourse étudiante et elle est partie en métropole où, elle a rencontré le père de Céline à Bordeaux. Après ses études, elle revient au fenua pour travailler, et son papa l’accompagne. La maman de Céline est assistante sociale de la circonscription de Moorea, et son papa s’occupe des centres de personnes handicapées sur l’île sœur.
« Je n’ai jamais vraiment aimé l’école ».
Elle se souvient d’une enfance calme et normale, et de ses mauvaises notes au collège et au lycée. C’est simple : elle n’arrivait pas à apprendre des choses qu’elle n’appréciait pas ! Les mathématiques notamment était une matière qui la rebutait. Pourtant, elle va jusqu’en terminale et décroche son baccalauréat ES au rattrapage, avec option Sciences Politiques.
En parallèle, elle pratique le ori tahiti avec la troupe Hirinaki de Moorea, mais beaucoup moins depuis deux ans, puisqu’elle met désormais toute son énergie dans ses études. Cela ne l’empêche pas quand même d’avoir des sorties entre amis, et de profiter de moments en famille.
Après le bac, elle ne veut pas continuer ni à l’UPF, ni en métropole, pour ne pas s’éloigner de sa famille.
« Je pensais me diriger vers le journalisme ou l’évènementiel ».
L’ISEPP (1) était le chemin pour évoluer vers un métier dans les médias ou dans l’évènementiel. Et Céline s’y inscrit. Aujourd’hui, elle est dans la 3ème et dernière année et, avec ses camarades, elle devait présenter un projet. On a vu dans un portrait récent (2) que l’un des projets retenus était celui de la promotion de l’île de Tahiti, et il en existait trois autres.
Céline se retrouve aujourd’hui dans un projet baptisé « A la recherche du bonheur », qui est la réunion de deux idées : d’abord le bien-être chez les jeunes et les étudiants, mais aussi la grande question du cyber-harcèlement.

LE PROJET « A LA RECHERCHE DU BONHEUR »

L’idée est de proposer chaque année ce projet « à la recherche du bonheur » avec pour chaque édition, un thème. C’est un peu ce que fait le FIFO : une manifestation annuelle qui ajoute une thématique nouvelle à chaque fois. Pour ce qui sera donc en 2019 la première édition, l’idée des élèves qui ont formé pour l’occasion le groupe de travail « te ara ora », est de partir sur le sujet du cyber-harcèlement, en proposant des solutions.

« Il n’y a pas de données chiffrées sur la question du cyber-harcèlement en Polynésie Française »
C’est en partant du constat de l’absence de statistiques sur la question du cyber-harcèlement en Polynésie Française que l’idée de consacrer la première édition de leur évènement à ce sujet est venue à Céline et ses camarades.
Elle précise que, bien entendu, elle et ses camarades ne prétendent pas régler le problème, mais, qu’en revanche elle espère que cette opération permettra de libérer la parole pour des adolescents et des jeunes qui seraient ou auraient été victimes de ce phénomène nuisible.
Lors de l’évènement « à la recherche du bonheur », des partenaires qualifiés (le Fare Tama Hau, S.O.S. suicide ou DSP par exemple) et des ateliers pourront aider les éventuelles victimes qui se feraient connaître.

QU’EST-CE QUE LE BONHEUR ?

Le titre de l’évènement parle donc de bonheur. L’idée pour nos étudiants est de proposer à leurs semblables des activités ludiques et relaxantes pour leur bien-être ou leur mieux-être. Cela peut être utile aussi pour combattre des situations de stress qu’ils connaissent par exemple à l’approche de certains examens. Nous avons d’ailleurs demandé à Céline quelle était sa définition personnelle du bonheur. Elle nous répond :
« Le bonheur est pour moi un terme complexe à définir. C’est un état où la personne et son esprit sont en accord. Je pense qu’il est difficile de connaître le bonheur le plus total étant donné que nous sommes dans une société de consommation, et que nous restons des éternels insatisfaits. Cependant, nous sommes tous en quête de « ce bonheur », et il est important d’avoir un but dans sa vie. Aujourd’hui, je suis heureuse, mais je ne pense pas avoir encore connu le bonheur à l’état brut. »
Concrètement, on trouvera sur place, à la Mairie de Pirae, les 26 et 27 avril prochains, des possibilités de faire du sport, des ateliers dégustation, un blind-test musical, des conférences (sur les dangers des réseaux sociaux ou le stress et le sommeil), des jeux de cartes, un atelier théâtre et expression, et d’autres choses encore.
Un programme spécial est également prévu pour le thème du cyber-harcèlement avec, outre les professionnels déjà évoqués, le visionnage de courts-métrages sur le sujet, des jeux de rôle, avec aussi un livre d’or permettant d’inscrire des témoignages.
Céline et ses camarades s’étonnent d’ailleurs qu’il n’y ait pas de campagne de prévention ou d’information sur ce sujet, sous forme de spots ou de clips. Une idée sans doute à creuser au niveau institutionnel…
On l’aura compris, « à la recherche du bonheur » est un évènement original, novateur, utile et sympathique qu’il faut aller découvrir, que vous soyez adolescent, étudiant, ou parents, et auquel on souhaite le succès qu’il mérite pour couronner le travail de ces étudiants polynésiens dynamiques et engagés.
(1) Institut supérieur de l’enseignement privé de Polynésie
(2) Voir portrait de Miriama Speth dans FEMMES DE POLYNESIE et son projet Mov’it

Laurent Larchiver
Rédacteur  web
© Photos : Femmes de Polynésie

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