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    Portrait

    Tabatha, photographe des émotions

    Publié le 26 novembre 2021

    Tabatha accepte de confier son parcours à Femmes de Polynésie pour les femmes de Polynésie. C’est pour elles que Tabatha crée des étincelles dans les yeux, des frissons sur la peau. Pour elles également que l’artiste mitraille derrière son objectif, de son œil aiguisé et de sa sensibilité toute particulière. Découverte d’une femme qui prend soin des femmes grâce à la photographie.

    MOUVEMENT

    « Maman, tu as déjà fait combien de métiers ? » lui demande sa fille. Tabatha Houguenague rêvait d’être luthier mais devient ébéniste et restauratrice en meubles d’art pendant dix ans. Un entre-deux l’amène à distribuer des tracts dans le métro parisien, pour rebondir dans le monde du luxe. Elle travaille sur des bagues de renom, devient ensuite tailleuse de diamants, et plus tard à Tahiti suit une formation de massage, puis exerce comme photographe… En apprenant le plus souvent « sur le tas ».

    Tabatha est une femme qui bouge : ni sa vie ni son corps n’acceptent l’immobilité. Il faut que les choses aient du sens, soient innovantes, sinon elle s’ennuie et s’en va.

    Quand les contrariétés affleurent, c’est pour elle l’occasion d’évoluer, de changer. 

    « Je vois toujours le côté positif des choses. Il faut savoir rebondir !  »

    Des projets, elle en a plein la tête, plein son placard aussi, tenues et décors s’accumulent, se renouvellent.
    Il y a six ans seulement que Tabatha est photographe, et son planning ne désemplit pas. Les réservations se font plusieurs mois à l’avance. Les femmes qui la choisissent la veulent elle, et seulement elle. Pour leurs grossesses, leurs bébés, leurs familles, ou simplement pour elles-mêmes.

    « Les gens me contactent spontanément. Ils viennent pour mon travail, c’est ce que je veux. »

    ÉMOTIONS

    Au-delà du talent, il y a ce magnifique accueil que Tabatha réserve à ses clientes. Le mot paraît faible, c’est bien plus que cela, car le lien est évident. Tressé de confiance, de respect, de bienveillance. Avant tout, Tabatha prend soin des femmes et de leurs émotions. Toutes les vies ne sont pas simples, et avec la photo, la femme s’ouvre, enfile une robe de princesse, se sent belle, entre dans un décor féerique, et dans un clair-obscur1 maîtrisé, devient reine. Son regard est serein, confiant, fier. Tabatha déclenche, mitraille, guide, laisse le naturel s’exprimer…

    « Je prends les émotions en photo. »

    Hitiura

    La grâce du moment est captée. Et la photo semble nous parler. Par l’expression intense des yeux, l’abandon d’une pose, la vie qui pulse sous ce ventre arrondi, le corps emmailloté d’un nouveau-né, le regard impétueux d’un tāne.

    « Je suis hypersensible. Avec la photo, je veux aller à l’intérieur, toucher l’âme, mettre en valeur les émotions. »

    Hivinau

    Alors oui, ses photos nous touchent, nous font des frissons sur la peau, nous émerveillent.

    « Je veux l’effet waouh ! »

    La sensibilité agit comme un aimant. La sienne semble attirer à elle les femmes qui partagent cette même richesse. Comme si elles parlaient une langue qui se passerait de mots.

    Découverte de la photo à Tahiti

    Année 2010. Tabatha quitte la France et une carrière de tailleuse de diamants. Ils sont douze à exercer ce rare métier en France. Parmi eux elle est l’unique femme, celle qui devait passer le concours du meilleur ouvrier de France. Mais la vie bouge, change, rebondit: son mari militaire, enfant du Fenua, est muté à Tahiti. Elle le suit avec son fils, sa fille naîtra un peu plus tard sur l’île.

    Tahiti, c’est le début de son histoire avec la photo, grâce au groupe Tahiti Photoblog de Jean-Philippe Yuam. C’est aussi l’histoire d’une ancienne timide que la photo pousse hors de ses limitations.

    Le séjour polynésien dure trois ans. De retour en France, Tabatha poursuit sur son élan photographique, s’installe à son compte, se tourne vers le féerique, suit des formations sur la photo de grossesse et de nouveau-né… Et prépare déjà, à distance, sa clientèle de Tahiti. Car cette fois-ci la famille y retourne pour s’installer définitivement. Quoique ce mot soit incongru dans la bouche de Tabatha!

    Tamanui

    CONFIANCE

    Pourquoi mettre en valeur la femme ? 

    « J’aime le contraste entre la force et la fragilité de la femme. »

    Tabatha ne photographie pas les vāhine à la beauté parfaite, modèles ou mannequins. Mais les femmes de tous les jours, parfaites dans leurs imperfections.

    « Je veux redonner confiance aux femmes. »

    Mylena oublie ses complexes devant l’objectif de Tabatha

    Tabatha le fait avec un talent inégalé. Pour le plus grand plaisir de nos yeux. Et si la sensibilité nous effleure, les frissons risquent de parcourir notre peau… 

    ¹ Contraste de luminosité où l’ombre domine, offrant une intensité photogénique

    Rédactrice : Doris Ramseyer

    ©Photos : Tabatha Houguenague et Doris Ramseyer pour Femmes de Polynésie

    Pour plus de renseignements

    Site internet

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