Cinthia Leduc, une vie entre passion, partage et dépassement de soi (1/2)
Une fleur d’hibiscus à l’oreille, Cinthia Leduc a le regard ardent et le visage qui s’anime lors qu’elle nous parle. Avec Rangiroa dans le cœur et Tahiti qui lui permet d’explorer de nouvelles opportunités, cette vahine partage avec Femmes de Polynésie son quotidien, témoin d’une belle harmonie entre partage et passions.
Un parcours international en biologie
« Ce qui me motive, c’est ce mélange d’ambition, de partage, et de l’amour des bonnes choses. Que ce soit par le judo, la cuisine ou l’éducation, mon but est de créer des opportunités pour moi et pour les autres pour transmettre toutes ces valeurs . Ma vision de la réussite ne se mesure pas en millions, mais en opportunités partagées. »
Voici une âme vive et généreuse…
Après son bac et deux ans en biologie à l’UPF1, Cinthia Leduc poursuit ses études supérieures à Perpignan, à Metz puis à l’école d’ingénieur de Nancy
« J’ai fait ma licence et ma maîtrise en biologie et un master en hydrogéologie et je me suis spécialisée dans le management des risques industriels. Je suis restée onze ans en Europe. Ingénieure en gestion des risques industriels, j’ai travaillé au Luxembourg dans la métallurgie et la plasturgie. Mais ce rythme, toujours en voyage pour le travail, est devenu pesant. Je n’avais pas de point de chute, pas de vraie vie. »
Elle finit par s’installer à Luxembourg-Ville et y rencontre son mari, Andrea, un Italien qui travaille dans la même entreprise. Quelque temps plus tard, le jeune couple fait des projets pour s’installer en Australie. Mais, entre-temps, Cinthia tombe enceinte…
« J’ai compris que je voulais revenir à Rangiroa, là où j’ai grandi. Pour moi, c’est l’endroit idéal pour élever un enfant : les gens sont simples et gentils, tu vis pieds-nus, tu vois des dauphins, c’est la belle vie ! »
Retour au fenua et une reconversion réussie
Mais il fallait un projet… Elle monte avec son mari une pension de famille sur un terrain familial, Va’a i te Moana.
« Au départ, nous avions un seul bungalow. Maintenant, nous sommes à 7 logements. Mon mari, passionné de cuisine depuis l’enfance, préparait des plats italiens revisités avec des produits locaux. Moi, je m’occupais de l’accueil des clients. »
Au fil du temps, les habitants de l’île s’intéressent aux bons petits plats d’Andrea : risottos au citron des Marquises, roulade poisson au fe‘i.
Puis, Cinthia décide de s’installer à Tahiti avec sa petite famille pour diversifier leurs activités. En septembre 2023, ils ouvrent la pizzeria That’s Amore, en centre-ville.
« Notre but est de faire goûter la vraie pizza napolitaine. Nous voulons montrer qu’une pizza peut être simple et savoureuse, sans crème fraîche ni ingrédients inutiles. Nous voulons aussi prouver que manger des légumes peut être délicieux ! Je veux enrichir les gens autour de moi, leur faire découvrir autre chose que ce qu’ils connaissent déjà. »
1 Université de la Polynésie française
Rédactrice web
©Photos : Cl Augereau et Cinthia Leduc pour Femmes de Polynésie
Directeur des Publications : Yvon BARDES