Rarahu : un mix énergétique plus vert
C’est empreint d’espoirs que de Toulouse, Rarahu prépare son retour au fenua. Après 4 années d’expérience dans le domaine de la production d’énergies renouvelables en France, elle ambitionne désormais de participer à la transition énergétique du territoire. Femmes de Polynésie, plonge dans le parcours d’une jeune ingénieure de Tahiti qui voit toujours plus grand pour son île.
La théorie
Après un baccalauréat scientifique obtenu avec brio, Rarahu cherche encore sa voie.
« J’ai mis 2 ans à véritablement savoir ce que je souhaitais faire. J’avais du mal à trouver quelque chose qui me plaisait, du coup je me suis concentrée sur ce que j’aimais le plus. »
En tête chez la jeune bachelière : la préservation de l’environnement. Dans le domaine, Il est question de convictions et d’engagement pour Rarahu.
« Je voulais vraiment œuvrer pour la protection de l’environnement à l’échelle locale. J’ai grandi en bord de mer, toujours proche de l’océan. J’ai assisté au blanchissement du corail. »
Ces constats l’amènent à entreprendre un DUT en génie civil et construction durable quelques années plus tard à Toulouse. Au cours de sa formation, elle fait un stage à CEGELEC Polynésie.
« C’est à ce moment-là que j’ai découvert le métier de responsable d’affaires. Une profession qui m’a beaucoup plu. Un métier de gestion de projet généralement assez varié qui te permet de suivre un projet de A à Z. »
L’expérience
Pour Rarahu, la théorie n’est rien sans l’expérience.
« Effectuer des études juste pour « le savoir », ça ne m’intéressait pas. J’ai opté pour des études en alternance, pour me donner la possibilité de faire des stages et d’accumuler des compétences professionnelles. »
Post-formation, Rarahu intègre Omexom, une entreprise filiale de VINCI Énergies. Elle travaille sur l’installation de centrales photovoltaïques, notamment l’installation de la plus grande centrale photovoltaïque en zone urbaine d’Europe qui alimente 70 000 personnes au quotidien.
« J’ai commencé en tant qu’assistante-responsable d’affaires au sein du bureau d’étude dans lequel j’ai appris ce qu’était le photovoltaïque. Par la suite, j’ai évolué en tant que conductrice de chantier. Là, j’étais avec les gars toute la journée. Ça me permet d’avoir une vision d’ensemble sur les projets. »
Énergies renouvelables « made in » fenua
Sur le territoire, beaucoup de projets photovoltaïques voient le jour. CEGELEC Polynésie ambitionne une plus grande distribution d’énergies renouvelables.
« De plus, la Polynésie française se fixe comme objectif une transition à hauteur de 75% d’énergies renouvelables d’ici 2030. Et à l’échelle locale, l’une des énergies renouvelables les plus prometteuses est l’énergie photovoltaïque. »
D’après la jeune ingénieure, des projets vont voir le jour à Rangiroa, Tikehau, Makatea et Mataiva. Et si le photovoltaïque se passe bien dans ces îles, l’idée c’est d’en faire également aux Marquises.
« On a tout ce qu’il nous faut. La matière première de l’énergie solaire est là, et les conditions d’exploitation sont idéales, avec un taux d’ensoleillement élevé dans la plupart des endroits. »
« À Tahiti, on compte encore trop sur l’énergie thermique. Au vu des enjeux climatiques, la transition vers des énergies plus vertes devient primordiale. On va changer le mix énergétique. »
Avec CEGELEC Polynésie, Rarahu souhaite œuvrer pour la production d’énergie renouvelable. Des fermes photovoltaïques pourraient voir le jour sous une forme différente de celles présentes en Europe.
« En Polynésie française, on a des îles donc moins de place pour de grandes fermes. L’idée serait d’installer des petites fermes un peu partout. »
Sur les toitures, dans les parkings en guise d’ombrière et dans bien d’autres lieux, les panneaux solaires sont facilement déployables. La motivation, elle la puise dans ses convictions.
« J’y crois dur comme fer. Désormais, on n’a plus le choix. Il faut sauver ce qui peut l’être et il faut qu’on respecte les objectifs que l’on se fixe. Et pour ma part, je vais œuvrer dans la production d’énergie renouvelable. »
Aujourd’hui, sur le suivi de projets en France, elle ne devrait pas tarder à revenir au fenua, empreinte d’ambition et d’idées nouvelles, c’est en Polynésie française qu’elle veut œuvrer.
« J’ai eu la chance de pouvoir partir faire mes études, ça m’a permis de m’ouvrir l’esprit. C’est à nous d’élaborer le futur que l’on souhaite pour nous et notre monde. Il faut penser communautaire. »
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