Laurence au cockpit d’un tourisme durable
Avide de travail, Laurence Varet est depuis quelques années en charge du suivi de la stratégie de développement touristique du territoire. Œuvrant au sein du Service du Tourisme, elle multiplie les casquettes en gardant comme mots d’ordre la réalisation des objectifs liés au développement durable dans le secteur du tourisme. Elle en dit plus à Femmes de Polynésie sur son parcours et sur ce qui la motive au quotidien.
Les débuts au service du pays
Tombée sous le charme de la Polynésie, Laurence s’installe à Tahiti en janvier 2000 dans le but d’œuvrer pour le pays. Juriste de formation, elle trouve très vite de quoi se mettre sous la dent. Notamment au Service des Affaires Foncières où elle exercera en tant que chargée de mission puis directrice adjointe.
« J’ai été missionnée pour réformer la réglementation sur le domaine public. La délibération portant composition et administration du domaine public en Polynésie française a été adoptée en 2004. »
Une masse à faire pour la juriste qui ne connaissait ni l’administration, ni le pays. Forte de son expérience, elle connaît désormais la majorité des détails liés à son métier.
« Un vrai challenge. J’apprends tous les jours. Je suis toujours en mouvement. »
Aujourd’hui adjointe du chef du service du tourisme, chef du bureau de la planification, de la prospective et de la communication, et en charge de la stratégie de développement touristique, Laurence peut s’appuyer sur ses années passées dans les différents services du pays.
« J’ai beaucoup œuvré dans l’administration. Par exemple la mise en place de la démarche ISO 90011 pour les ressources humaines du service informatique. Puis la DESS (DGEE), où j’ai fait 2 ans en qualité de responsable de la division des examens. C’était costaud car on avait un calendrier à suivre et on ne pouvait pas y déroger. J’ai également fait le conservatoire artistique pendant 4 ans. Je m’occupais des ressources humaines, des cursus, du règlement intérieur…et enfin 2 ans en ministère sur la réglementation en matière d’énergie. »
En 2017, Laurence vient compléter l’équipe du Service du Tourisme sur la stratégie de développement touristique 2015-2020.
Fãri’ira’a manihini, l’accueil qui nous ressemble et qui nous rassemble
La nouvelle stratégie définie par la FM 272 s’inscrit dans la mouvance du développement durable, avec comme objectif l’accomplissement d’un tourisme durable et inclusif.
« C’est à dire, un tourisme qui tient en compte les générations actuelles et futures, de la population, de l’environnement, de la culture et des savoirs faire locaux. Ce n’est pas un tourisme de masse, et encore moins un tourisme passif. »
Les objectifs ont été définis en commission de cadrage entre professionnels et institutionnels de manière collaborative.
« Nous avons des objectifs et des indicateurs précis, un nombre de touristes égal au nombre d’habitants, l’augmentation de la capacité d’hébergement touristique. Nous étions en 2019 à 70,1 milliards de revenus liés au tourisme, et nous visons 85 milliards dans 5 ans. »
Fãri’ira’a manihini va plus loin. Et pourquoi pas devenir le leader dans la Pacific sud en termes d’éco-tourisme.
« Nous faisons l’état des lieux sur ce que le tourisme en Polynésie consomme. Un bilan carbone vient d’être lancé. Sans cela, nous n’aurons pas les bonnes pistes et nous ne partirons pas dans la bonne direction. »
« Les organes de gouvernance ont été renforcés : un observatoire, qui réunit surtout les professionnels du tourisme. Il sert à les tenir informés sur les mesures qu’on mène. Et nous avons également un comité de pilotage, qui rend compte de l’avancée des travaux. Un collège du tourisme durable a été créé consacré aux actions du tourisme durable ainsi que des commissions qui elles sont en charge de déployer les actions par secteur d’activité. »
Pour Laurence, le tourisme durable va plus loin que l’éco-tourisme car il tient compte de la population, de l’environnement et de la culture. Et pour l’atteinte des objectifs, la mise en œuvre passe par 95 actions et 40 sous actions définies par la stratégie, en concertation avec des professionnels et la population par le biais de chantiers collaboratifs.
Laurence ne dépérit pas face à la tâche car comme elle le dit si bien, le travail semble être sa passion.
« J’aime ce que je fais. J’aime contribuer à ce que le pays avance. »
Elle nous laisse avec un message rempli d’amour pour son pays d’adoption.
« Mes enfants sont polynésiens, ils sont élevés dans le respect des valeurs polynésiennes et ils reviendront travailler pour le pays. Il faut contribuer au développement du pays. Il faut préserver nos valeurs. »
1 Cette norme définit des exigences pour la mise en place d’un système de management de la qualité pour les organismes souhaitant améliorer en permanence la satisfaction de leurs clients et fournir des produits et services conformes.
2 Ligne conductrice de la stratégie développement touristique pour une durée de 5 ans.
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