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Karine fabrique du tofu bio à Moorea

Publié le 31 août 2022

Karine Soubervie a décidé il y a deux ans d’abandonner son métier de chimiste en France pour venir se consacrer à sa passion du tofu à Moorea. Après avoir réussi à créer sa société, elle se confie à Femmes de Polynésie pour retracer son parcours et  pour nous en dire un peu plus sur cet aliment originaire de Chine.

De la chimie au tofu

Originaire de Bordeaux, Karine Soubervie travaille pendant 20 ans dans l’industrie chimique et pharmaceutique en France. Grande amatrice de tofu, elle remarque au cours d’un voyage en Polynésie française que cet aliment n’était pas très répandu sur le marché. Elle décide alors de s’installer au Fenua il y a deux ans pour profiter du soleil, de la mer et de la chaleur, mais aussi pour créer sa société « Tofu Mooz » qui produit du tofu biologique.

« Comme je suis passionnée par le Japon, je savais que le tofu faisait partie de la cuisine japonaise. J’en mange en fait depuis longtemps. J’ai appris à en fabriquer sur Internet il y a 10 ans. Je suis ensuite partie en voyage au Japon pour me perfectionner et pour découvrir d’autres types de tofu ainsi que d’autres préparations à base de cet aliment. »

Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Karine explique ce qu’est exactement le tofu.

« Ce sont des graines de soja qui sont transformées en lait de soja et qui sont ensuite coagulées. On peut en faire plusieurs déclinaisons comme du tofu nature, du tofu fumé, du tofu aux herbes de Provence, du tofu ferme ou encore du tofu soft. Ça peut se manger avec du poisson comme le font les Chinois. Ce sont souvent les végétariens ou les végans qui en mangent vu que le tofu est composé exclusivement de protéines végétales. »

Un aliment apprécié au Fenua

Selon la quinquagénaire, le tofu est déjà bien répandu dans les plats locaux des familles d’origine asiatique, polynésienne ou métropolitaine.

« De par leur culture alimentaire, les Chinois mangent du tofu depuis toujours et je pense qu’ils ont amené cette culture en Polynésie ce qui fait que beaucoup de gens ici connaissent déjà  cet aliment et en mangent régulièrement. Les Polynésiens aiment d’ailleurs en manger avec du mā’a tinitō ou du poisson. Il y a aussi de plus en plus de personnes, en particulier les métropolitains, qui deviennent végans. Ils sont sensibles au bien-être animal et veulent réduire leur consommation de produits carnés. Ils s’orientent bien souvent vers les protéines végétales. »

Du tofu à la place de la viande

Le tofu est de ce fait souvent utilisé pour remplacer les aliments à base de viande dans plusieurs plats biens connus. Karine n’hésite d’ailleurs pas à publier régulièrement de nouvelles recettes à base de tofu sur sa page Facebook « Tofu Mooz » en s’inspirant notamment de ses voyages autour du monde.

« On peut utiliser du tofu ferme à la place des lardons dans la recette des spaghettis carbonara ou remplacer la viande hachée par du tofu nature dans celle des spaghettis bolognaise. Vous pouvez aussi avoir du Chili con tofu dans lequel on retrouve du con tofu au lieu du con carne ou encore du hachis parmentier avec du tofu à la place de la viande hachée. Je peux aussi citer l’exemple du Tataki de tofu qui peut remplacer le Tataki de thon. On peut faire tout ce qu’on veut avec le tofu et remplacer la viande dans quasiment tous les plats.»

De nouveaux projets en perspective

La société Tofu Mooz produit actuellement 250 à 300 kilos de tofu par mois qu’elle livre régulièrement dans quelques hôtels, restaurants, roulottes, supermarchés  et établissements scolaires du Fenua. Malgré sa réussite, Karine ambitionne de développer son entreprise.

« Je m’aperçois que j’ai vraiment fait le bon choix. C’est une branche dans laquelle il y a encore beaucoup à faire. J’ai plein d’idées de développement que j’ai en tête depuis longtemps pour faire d’autres tofus, d’autres plats, d’autres recettes, etc. J’espère aussi pouvoir créer des emplois, car je ne pourrai pas tout faire toute seule. »

Karine espère en effet pouvoir prochainement décrocher de nouveaux contrats avec des établissements scolaires et de nouvelles sociétés qui permettront de créer un ou deux emplois afin de l’accompagner dans la fabrication de tofu.

Toatane Rurua

Rédacteur

©Photos : Toatane Rurua pour Femmes de Polynésie

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