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Santé & Sport

Nathalie Bonno-Barff place le virus sur le banc de touche

Publié le 3 mai 2020

Plusieurs fois championne fédérale avec son équipe, élue meilleure joueuse océania, est également entraîneur de sélections jeunes… Nathalie Bonno-Barff est incontestablement une accro du handball. Femmes de Polynésie vous présente une femme qui a de la poigne, et qui retrouve son cœur de maman dans cette crise sanitaire.

Une ouverture sur le monde

Nathalie est née le 16 février 1974 à Papeete, d’un père originaire des Marquises et d’une mère des Iles sous le vent. Elle grandit dans une fratrie de neuf enfants.

A onze ans, ses amies pratiquant le handball lui proposent d’intégrer leur club AS Dragon – club dans lequel elle tient sa place encore aujourd’hui.

« Je suis membre de l’AS Dragon depuis toujours. Ce qui m’a plu dans le handball c’est le contact. On avait la chance à l’époque d’avoir un réel championnat où l’on rencontrait plusieurs équipes entre Tahiti et Moorea. »

Déplacement en métropole en 2015 de l’AS Dragon pour le tournoi ultra marin

Elle poursuit sa scolarité au collège de Mahina, puis au lycée de Taaone avant un BTS d’Action Commerciale.

« J’ai arrêté là car mes parents n’avaient malheureusement pas les moyens de financer mes études en métropole. »

A quatorze ans Nathalie part en métropole pour la première fois en vacances, et y retourne à ses dix-huit ans, cette fois-ci pour le  handball.

« Je voyageais pendant les vacances et pour des déplacements sportifs. »

Métropole, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Danemark, Bulgarie… autant de destinations que Nathalie découvre à travers sa passion.

« Avec un petit coup de cœur pour la Bulgarie qui m’a marquée sur le plan touristique. J’ai été facilement plongée dans l’histoire des guerres en Russie. »

Un sport intense

Le handball se pratique traditionnellement en salle, mais des variantes voient le jour.

Un sport qui se joue en salle, avec les mains. Deux équipes s’affrontent et ont pour objectif de marquer des buts dans la cage adverse.

« Le green-ball se joue sur l’herbe, le beach-hand – sur le sable, et c’est super fun. Sur le sable, c’est beaucoup plus de figures, et plus on en fait, plus on gagne de points. »

Actuellement, le championnat fédéral qui regroupe les clubs de Moorea et Tahiti compte huit équipes féminines.

« L’année dernière, sélection féminine U14 aux Océania IHF Trophy en Calédonie. Je suis sélectionneur de l’équipe et en second coach j’ai la chance d’avoir mon fils qui avait 20 ans. »

Cette discipline, qui séduit un public de plus en plus large, requiert des qualités athlétiques indéniables et des vertus morales certaines.

« Si vous souhaitez vous lancer dans le handball, il vous faut avoir les bases athlétiques : savoir courir, sauter… avoir une certaine musculature. Si vous n’êtes pas prêt physiquement, les blessures vont s’accumuler car il y a énormément de chocs. »

Océania 2009 à Tahiti. Finale contre Dumbea de Calédonie. Vainqueur du tournoi, Nathalie a été lue meilleure joueuse de l’Océanie.

Et Nathalie sait de quoi elle parle…

« J’ai été opérée des deux genoux pour des ménisques et ligaments croisés. »

Les entraînements se font deux à trois fois par semaine, incluant un match. Pendant le confinement, elle n’a rien lâché « pour éviter d’être à la ramasse à la reprise ». Elle maintient son cardio en trottinant et en se musclant chez elle.

« Ce n’était pas évident mais on n’avait pas le choix ! »

Une famille de handballeurs

Nathalie rencontre l’homme de sa vie, Rudoplh Barff, par le handball.

« Nous étions amis avant d’être un couple. Nous nous sommes mariés il y a 25 ans et avons eu deux fils : Heipuru, 21 ans, actuellement à Montpellier pour ses études, et Vaipuahere qui a 12 ans. »

Heipuru a déjà fait plusieurs sélections et a été capitaine de son équipe à maintes reprises.

« Déplacement à Cook pour les Océanias IHF Trophy U20 masculin en 2017. Notre fils aîné était capitaine de cette équipe et mon mari était arbitre lors du tournoi. »

« L’année dernière j’ai eu la chance de l’avoir en second coach lors de la sélection féminine E14 à l’occasion de la IHF Trophy Oceania1. »

Aujourd’hui, Nathalie consacre plus de temps à arbitrer et entrainer les jeunes de 5 à 16 ans. Elle est également secrétaire général de son club et de la Fédération tahitienne.

Avec le confinement, elle a pu se remettre en question sur ses priorités, et en premier lieu sa famille.

« Je me rends compte aujourd’hui que l’on se crée des besoins inutiles, des futilités qui n’ont pas lieu d’être. Je prends conscience que je dois passer plus de temps avec mes proches, car de lundi à dimanche je mange handball, je dors handball… donc il faut changer cela, parce que la famille, c’est bien plus important que tout. »

« La jeunesse est notre objectif. Nous avons l’intention de les emmener en Nouvelle-Calédonie, où est situé un pôle du Pacifique qui leur permettra de faire carrière en métropole. Faites du sport, poussez vos enfants à en faire, quelle que soit la discipline. C’est important pour la santé, mais pas seulement. Beaucoup de portes se sont ouvertes à moi grâce au sport. »

Vainui Moreno

 Rédactrice Web

 ©Photos : Nathalie Bonno-Barff

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