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Évasion

La compagnie de théâtre Champagne.

« La compagnie ChanPaGne, des idées qui pétillent ! »

Publié le 15 novembre 2017

Femmes de Polynésie a rendez-vous ce matin avec deux femmes pétillantes qui débordent d’énergie : Martine Guichard et Catherine Chanson, de la compagnie de théâtre ChanPaGne, qui voit le jour en 2013. La compagnie ChanPaGne, vous connaissez ? Des idées qui pétillent ! Pourquoi un tel nom ? Parce qu’il réunit les initiales des noms de leur trois fondatrices : Chan pour Chanson Catherine – Pa pour Panades Kinny – et Gne pour Guichard Martine. Rencontre avec deux de ces drôles de dames et zoom sur leur univers décapant. 

« On s’est dit qu’il y avait un manque sur ce qui est proposé aux enfants en scolaire. On avait envie d’apporter notre pierre à l’édifice pour les inciter à avoir une culture élargie. »

Martine et Catherine ont beaucoup de points en commun, mais de prime abord, ce qui saute aux yeux, c’est leur côté espiègle. 

La parcours de Martine et Catherine, auteures et comédiennes

Avant ChanPaGne, Martine a eu une vie professionnelle riche. Tour à tour institutrice, puis conseillère pédagogique en Arts visuels, et enfin conseillère pédagogique, elle exerce en France, en Polynésie (Hao, Tahaa, Ua Pou aux Marquises), dirige une radio scolaire, participe à la mise en place d’une télévision scolaire, collabore avec RFO et TNTV puis prend sa retraite de l’éducation. Depuis 2008, elle anime les chroniques culturelles de Taui FM et joue dans la pièce de théâtre « Patron ». Dans le film (docu-fiction) CHIM SOO KUNG, histoire d’un chinois décapité en 1869, martyr de la communauté chinoise de Tahiti, elle écrit la partie fiction et dirige la mise en scène. Puis, le virus du théâtre la reprend et la rencontre avec Catherine, alors productrice de théâtre fait le reste !

Elle avoue : « Toute jeune j’attirais les foules en faisant l’andouille. Mon proviseur avait dit à mes parents que je pourrais toujours vendre des cravates si jamais je n’avais pas mon bac. »

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Catherine est arrivée en Polynésie lorsqu’elle avait 14 ans. Elle y fait ses classes, au Lycée Paul Gauguin, puis à l’École normale et devient institutrice. Tour à tour enseignante à Moorea et à Tahiti, elle devient directrice de l’école Tama Hau à Papeete et d’Atinou à Punaauia. Elle prend sa retraite de l’éducation  puis travaille avec Gérald Mingo pour monter des spectacles pour enfants. Ensuite, elle monte sa propre compagnie avec Martine et Kinny et donne en parallèle des cours de théâtre de la CM2 à la 3ème à l’école primaire Sainte Thérèse et aux collèges Notre Dame des Anges de Faa’a et Anne Marie Javouhey de Papeete.

Elle avoue « je suis une inconditionnelle des enfants. Des fois, les femmes de service répondent à la place des enfants pendant les spectacles, c’est drôle ».

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L’actualité de la Compagnie ChanPaGne : Meherio la sirène

C’est un nouveau spectacle pour enfant, co-écrit à 4 mains, que la compagnie propose : MEHERIO LA SIRÈNE.

« Dans les profondeurs de l’Océan Pacifique, il se passe de drôles de choses…  Meherio, la sirène et son ami Némo Junior vont devoir lutter contre Médusa, la sorcière qui veut prendre le pouvoir sur tout ce qui nage. À la surface, ce n’est pas mieux : Ariiura No Te Moana Nui, le Pirate rouge aux ordres de l’Impératrice du Monde d’en Haut, massacre les requins pour leurs ailerons et navigue sur une mer de déchets produits par les usines de l’Impératrice. Meherio et Dori Junior arriveront-ils à vaincre Médusa et l’Impératrice ? »

D’après les auteures, les parents accompagnateurs ne devraient pas s’ennuyer car il est écrit « à la façon de Shrek, avec beaucoup de plaisanteries au second degré. » Catherine et Martine ont tenu à ce que les mises en scène restent très modernes : les personnages parlent de façon normale.

Des pointes d’actualité sont ajoutées, les spectateurs se sentent beaucoup plus proches des acteurs. Ce spectacle présente une touche polynésienne ludique, écologique et rigolote.

« On est trois allumés dans la pièce. »

Six adultes jouent dans la pièce : Nicolas Arnould (le poisson Dori), Lilou (la sirène), Catherine Chanson (Médusa, l’horrible sorcière qui veut le pouvoir), Martine Guichard (la méchante impératrice avide de richesses), Cédric Chan (le secrétaire Gédéon) et Jérémy Rigal (l’affreux capitaine).

« On a des costumes ahurissants. »

Les décors sont peints par Patrick Guichard, selon son inspiration. La classe de Terminale du Lycée Raapoto réalise aussi un énorme travail au niveau des décors, qui va compter dans leur cursus.

Le théâtre et les enfants de Polynésie

En ce qui concerne la montée sur les planches des enfants polynésiens, Catherine en est persuadée : « ils sont tout à fait capables et ont une mémoire étonnante, ils sont capables de choses extraordinaires. Pour qu’un enfant arrive à dire « ça fait honte », quand on lui demande de s’exprimer, c’est la pédagogie que l’on a utilisée avec lui pour qu’il en arrive là qui est à mettre en cause, et non pas l’enfant. »

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De par leur expérience, et d’après les retours des institutrices qui sont allées au théâtre avec leur classe : « Les documentalistes nous disent que les enfants viennent relire les pièces parfois au CDI. La façon que les enfants ont de vivre les pièces est incroyable. Le théâtre, c’est vivant. Beaucoup ont préféré le théâtre au cinéma car ils se sont retrouvés moins passifs ».
Catherine dit voir une vraie évolution chez les enfants qui prennent des cours de théâtre : « les enfants sont beaucoup plus attentifs, réceptifs. Au début, beaucoup font les clowns, peu à peu, ils gagnent en concentration. En plus les instits/profs voient à quel point ils sont créatifs. »
Pour les deux comédiennes, aller au théâtre apporte une ouverture culturelle, mais aussi la possibilité de se découvrir soi-même en se posant des questions, en échangeant avec ceux qui ont vu la pièce et avec les acteurs. Changer de personnage, montrer toute une palette d’émotions, être projetées dans un autre univers, faire un vrai travail de création, travailler en équipe, voilà ce qui leur plait.

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Martine et Catherine ont encore plein d’idées qui bouillonnent dans la tête, comme travailler avec d’autres écrivains sur d’autres pièces de théâtre, ou encore mélanger plusieurs arts vivants.

« On nous demande dans les îles. À Raiatea avec les costumes et les décors, on ne peut pas se permettre. Pour s’exporter jusqu’à Moorea par exemple, avec les décors qui passent par bateau, il faudrait demander 2 000F par enfant, ce qui est hors de question, on ne peut pas leur demander ça. »

Tout à coup, il leur vient une idée de génie : pourquoi ne pas adopter une classe issue de milieux défavorisés ? « Une entreprise pourrait lui payer le théâtre, comme une opération mécénat. C’est à creuser, avec avantages au niveau des impôts. » Le théâtre pour dépasser ses peurs, pour vaincre sa timidité, pour s’expérimenter autrement, pour les petits et les grands… Ou tout simplement pour passer un bon moment seul ou accompagné… Catherine et Martine ne sauraient que trop vous recommander d’y aller !

Plus d’informations

Leur actualité

Du 27 novembre au 17 décembre 2017 : « Meherio, la sirène ».

Aventure, Fantaisie et Défense de l’environnement sont au menu de cette histoire pleine de rebondissements. Au Petit Théâtre de la Maison de la Culture. Scolaires : du 28 au 14 décembre.
Grand public : deux weekends en soirée. Les 8-9-10 décembre et les 15, 16-17 décembre.

À venir

Du mardi 27 février au vendredi 2 mars 2018 : « L’Avare » de Molière.

Un homme, assis sur son or, confond l’argent et le bonheur. Il est drôle, sans le vouloir, méchant, sans le savoir. Au Grand Théâtre de la Maison de la Culture.

Leurs réalisations

Mars 2017 : « Le Bourgeois gentilhomme » de Molière.
Décembre 2016 : « Cendrillon, le spectacle ».
Février 2016 : « On purge bébé ». Un vaudeville de Georges Feydeau.
Décembre 2015 : « Le Chat Beauté » revisité.
Mars 2015 : « Beaucoup de bruits pour rien » de William Shakespeare, adaptée par la compagnie
Décembre 2014 : « Merlin l’Enchanteur et la Fée Morgane ». Une surprenante aventure médiévale au pays des fées et des magiciens…
Juin 2014 : « Gay Friendly » de Jean-Pierre Martinez (grand public).
Mars 2014 : « Le jeu de l’Amour et du Hasard » de Marivaux
Décembre 2013 : « L’Incroyable Noël de La Belle et la Bête » conte revisité, alliant la magie du film de Jean Cocteau, à la malice du livre de Robin MacKinley et de Sophie Dalle.
Juin 2013 : « Le parapluie magique ».
Sur leur page Facebook ChanPaGne compagnie, des idées qui pétillent
Et par mail : chanpagne.tahiti@gmail.com


Tehina de la Motte 
Rédactrice web
© Photos : Femmes de Polynésie

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