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Carrière

Sandra Ebb-Trebouta, l’envie d’avoir envie

Publié le 12 mars 2021

Sandra EBB-TREBOUTA et l’OPH, c’est une histoire qui dure depuis bientôt 20 ans… A 44 ans, elle est aujourd’hui à la tête de la gestion du patrimoine, après un parcours semé de challenges et de belles opportunités. Femmes de Polynésie vous présente une battante, qui cultive au quotidien l’« Envie d’avoir Envie ».

Tout commence avec l’OPH

Après une licence d’Histoire et une autre de Géographie à l’Université de la Polynésie, Sandra se spécialise en Géographie avec une maîtrise à Aix-en-Provence, puis un DEA en Géo-aménagement des espaces tropicaux à Bordeaux. De retour au fenua après ses études, elle intègre l’Office Polynésien de l’Habitat en tant que chargée d’opérations à la Direction Technique. Elle intervient sur toutes les étapes de la construction d’un immeuble. Nous sommes alors en 2002.

Cinq ans plus tard, un événement tragique personnel impactera la suite de son parcours. Pour surmonter cette épreuve, elle s’investit davantage dans son travail.

 « J’ai reçu un appel du Ministère en charge du Logement, me proposant le poste de Conseillère technique. Soutenue par Maiana BAMBRIDGE, directrice générale de l’OPH à l’époque, j’ai posé une disponibilité et saisi cette opportunité. J’ai pu travailler aux côtés de Tony Géros en 2007, à l’époque Vice-Président, et l’année d’après avec Armelle Merceron, alors Ministre.  J’y ai appris l’importance de la rigueur et de la persévérance, et l’applique encore aujourd’hui ! »

Au bout de 2 ans, Sandra retrouve la Direction Technique de l’OPH. Un an plus tard, elle décroche le poste de Directrice des Aides au Logement, concernant l’habitat groupé et dispersé : locations de logements, constructions de fare OPH et aides en matériaux, alias AAHI. Elle y accompagne les demandeurs et attributaires, et découvre à leur contact leurs difficultés du quotidien.

« Ce ne sont pas que des dossiers. Ce sont avant tout des êtres humains avec une histoire et des difficultés personnelles qui doivent à mon sens être prises en compte. »

La Direction générale

En 2013, une nouvelle opportunité se présente à elle : la Direction générale de l’OPH. 

« Je me devais d’être à la hauteur de la confiance qui m’était témoignée pour cette fonction.  Je devais m’accrocher, car je sentais que je pouvais apporter quelque chose. »

Nouveau challenge, nouveau rebondissement professionnel. Pendant 1 an, elle y découvre les facettes politiques, la coordination des missions de l’OPH, et la richesse humaine de ses équipes dans leur globalité.

Au cours de cette expérience, Sandra s’imprègne chaque jour du sens du mot « responsabilité ».

La gestion du patrimoine

En 2016, Sandra est à la tête de la Direction de la Gestion du Patrimoine (DGP). A son arrivée, son objectif est double : apporter plus de proximité avec les locataires et redonner de la valeur au travail de ses agents.

« Nous avons en charge la gestion des aléas dans les 3 700 logements de notre parc immobilier. »

La DGP s’occupe de l’entretien du parc immobilier de l’Office, tant sur la rénovation des logements que sur les interventions techniques dans les parties communes et privatives. La trentaine d’agents qui la composent partagent leur temps entre le traitement des réclamations, l’entretien d’espaces verts, le suivi administratif des interventions, mais aussi des grands chantiers de sécurisation des talus, de ravalement de façades ou encore de réalisations d’équipements de cohésion, tels que des maisons de quartiers ou des aires de jeux.

« Jusqu’ici, les équipes ne voyaient pas leur plus-value. La rédaction de procédures a permis de les positionner dans une chaîne commune de traitement. Côté usagers, il nous a fallu être plus attentifs à leurs besoins. »

Sandra met rapidement en place de nouveaux outils pour réorganiser le service, optimiser le travail de ses équipes et gagner en productivité : logiciels de gestion, programmation quinquennale, lancement de la démarche BIM par la modélisation 3D des bâtiments pour mieux cibler les interventions…

Une battante, jusque dans ses passions

Sa détermination ne se limite pas au cadre professionnel, et se reflète dans le ‘ori tahiti depuis son plus jeune âge. Alors quand ses amies lui proposent de participer au Heiva 2018, elle n’hésite pas longtemps.

« Pour moi, je n’avais pas le niveau. Alors je suis passée en mode compétition. J’ai souffert et encaissé, pour donner le meilleur de moi-même ».

La troupe « Ori i Tahiti » remportera quasiment toutes les récompenses, y compris la consécration avec le premier prix Madeleine MOUA (Hura tau). Avec l’école de danse « A ‘ori mai » de Teraurii PIRITUA, Sandra prend plaisir à danser au quotidien !

Crédit photo : Ariitea Deflesselle / Crédit photo : KZN

Une autre passion qu’elle présente plus discrètement, est celle du bénévolat où elle œuvre depuis 2010, notamment au sein de la « Délégation de la Croix-Rouge française en Polynésie » et du centre d’hébergement pour enfants « Te Aho Nui ».

« Comme l’OPH, A ‘ori mai ou Te aho nui, c’est le partage d’une passion où se tissent de belles amitiés.»

Maman de deux enfants, Sandra s’efforce donc de donner toujours le meilleur d’elle-même – ce qui n’aura pas été possible sans le soutien inconditionnel de l’homme de sa vie.

 ©Photos : Ariitea Deflesselle, KZN pour Femmes de Polynésie

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