Marilyne : « l’enseignement, ma passion, une vocation »
« Les difficultés scolaires, ne sont pas une fatalité, lorsque l’on s’y prend à temps… »
Dès la maternelle, certains enfants perdent pied en classe. À des résultats insuffisants peuvent s’ajouter des comportements difficiles de grande passivité, ou au contraire de grande agitation. Bien que les causes soient multiples, il est préconisé que l’enfant ne reste pas seul face à cette difficulté. Maryline, institutrice remplaçante pendant 10 années sur l’île de Raiatea, œuvre auprès de ces enfants qui, pour diverses raisons, ont décroché à un moment donné de leur scolarité dans une ou plusieurs matières. Son objectif ? Voir les enfants réussir. Femmes de Polynésie l’a rencontrée.
« Mieux vaut s’y prendre tôt pour qu’ils ne se perdent pas en route. »
Les cours de soutien Tamahere
« Donner la même chance aux enfants pour qu’ils partent sur de bonnes bases dans la vie, c’est important. »
Fortes de plusieurs années d’expérience, avec une licence de Sciences de l’éducation en poche et après avoir pu aider de nombreux enfants, Maryline se rend compte qu’il y a un véritable besoin sur l’île sacrée. Elle ouvre alors les cours de soutien Tamahere en août 2017. C’est une première à Raiatea ! Depuis, son établissement reçoit environ une trentaine d’élèves qui viennent soit pour un soutien, soit pour un perfectionnement.
« Depuis mon plus jeune âge, je rêvais de devenir institutrice »
Pour Marilyne, l’enseignement est une véritable vocation : apprendre et transmettre des connaissances à un enfant n’est pas seulement son métier, c’est sa passion. Pour elle, il ne suffit pas de faire la leçon, il faut s’adapter et comprendre le fonctionnement de l’élève afin qu’il puisse bien assimiler le cours et mieux avancer. Pour cela, l’écoute et l’empathie sont importantes.
« Il ne faut pas oublier que nous n’enseignons pas seulement des maths ou du français, nous avons le devoir de valoriser et de donner confiance aux enfants pour que l’école soit perçue comme un lieu bénéfique d’apprentissage et non une punition. »
Un soutien pour épauler, guider, changer sa manière de travailler
Tamahere, qui signifie « enfant chéri », est un nom que Maryline n’a pas choisi par hasard. Pour elle, ce qui est primordial pour bien enseigner, c’est d’aimer les enfants et d’avoir un comportement bienveillant.
Le manque de méthode et d’organisation pénalise souvent beaucoup d’enfants. Alors, pour pouvoir leur donner de bonnes « nouvelles » habitudes, Maryline se sert de son expérience acquise, un véritable plus pour savoir comment réagir au mieux face aux difficultés rencontrées.
« Le rabaissement ne fait pas parti de ma méthode d’enseignement. Je félicite lorsqu’on me donne les bonnes réponses et lorsqu’elles sont fausses, j’encourage à recommencer sans blâmer. Pour moi, il n’y a pas de mauvais élèves, seulement des techniques mal adaptées. »
L’importance de dynamiser les leçons
« Ce métier demande de la préparation et de l’anticipation. »
Pour ne pas perdre l’attention d’un enfant dont la durée de concentration reste limitée, le dynamisme d’une leçon est essentiel. Il faut savoir capter l’attention, souvent volatile, des élèves.
Aussi, Maryline fait en sorte que ses cours soient ludiques : l’élève n’a pas l’impression qu’il travaille puisqu’il apprend en s’amusant.
Même s’il est préférable de détecter au plus vite les difficultés scolaires de son enfant, il n’est jamais trop tard pour faire en sorte qu’il réussisse mieux à l’école. Bien qu’en général les premiers soutiens de l’enfant soient ses parents, il est possible de se faire aider afin de redonner à son enfant la confiance en lui-même et en ses capacités. Tout un programme !
Plus d’informations
Les cours de soutien Tamahere sont destinés aux élèves de 6 à 11 ans du CP à la 6ème.
Les lundis, mardis et jeudis : ouvert de 15h à 17h.
Les mercredis et vendredis : ouvert de 13h à 15 h.
Accueil de 7 à 9 enfants par jour.
Taïna Fabre
Rédactrice web
© Photos : Taïna Fabre