Ludmila Alexandre Tavanae : une harmonie entre famille et entreprise chez Sodispo
Sodispo célèbre ses 30 ans cette année, et Ludmila Alexandre Tavanae fête ses 29 ans de carrière au sein de l’entreprise. À l’occasion de ces anniversaires, nous l’avons rencontrée pour qu’elle nous dévoile les secrets de sa longévité et de sa passion au travail. La recette ? Un bon compromis entre famille et carrière.
Travail et famille
Ludmila Alexandre Tavanae est née en Nouvelle-Calédonie, d’un père tahitien et d’une mère originaire du Vanuatu. Elle est la plus jeune de sept enfants. En 1983, sa famille s’installe à Tahiti.
« Suite aux évènements de 1983, mon père décide à contrecœur de quitter la Nouvelle-Calédonie pour nous protéger. J’arrive à Tahiti à l’âge de 10 ans. »
À la sortie de son bac général, la jeune femme n’a aucune expérience du monde de l’entreprise. Pour combler ce manque, elle postule à des stages dans diverses sociétés.
« C’est difficile de trouver un stage quand on a quitté l’école… Je suis venue à Sodispo, ils m’ont tendu la main, notamment Clet Wong, l’ancien directeur général de la société, avec qui tout a commencé. Ils m’ont prise pour un stage d’un mois, et je n’en suis jamais repartie. »
Ludmila a alors 22 ans, et Sodispo, qui importe et distribue sur le fenua des marques internationales connues de champagnes, vins, spiritueux, bières et softs, est installé depuis un an au fenua.
« J’ai commencé à travailler tôt, mais je n’ai aucun regret. J’ai rencontré de belles personnes, et j’ai trouvé dans Sodispo une famille, parce qu’on passe énormément de temps au travail. »
L’aventure Sodispo : 29 ans de partage
Une fois son stage terminé, elle a été embauchée en tant que secrétaire facturière. C’était il y a 29 ans et depuis, elle travaille toujours avec Jean-François Govin, qui a depuis pris les rênes de Sodispo et est devenu le président directeur général.
«Tout le monde m’a formée et m’a appris le métier : inventaires, factures, téléphone… Je dois tout à Sodispo, je peux le dire. »
En 2017, Ludmila devient déclarante en douane : elle fait entrer les produits importés dans l’entrepôt et les rend disponible à la vente ou à la consommation. Pour cette transition, elle suit une formation à la Chambre de commerce.
« Il faut être sûr de soi quand on fait des déclarations. J’ai appris cela grâce aux gens de l’entreprise. On apprend beaucoup des autres, ils transmettent leur expérience. »
Ce que Ludmila apprécie particulièrement, c’est la polyvalence des tâches qu’elle accomplit.
« On change souvent de tâches et d’équipe. C’est d’ailleurs pour ça que je suis encore ici, même s’il y a eu beaucoup de nouveaux et si les anciens sont partis. On rencontre de nouvelles personnes, on échange, on évolue. »
Cette fidèle employée est reconnaissante d’avoir trouvé un juste équilibre entre travail et vie de famille.
« Ma vie, c’est Sodispo ! J’ai eu mes enfants, je me suis mariée… en étant chez Sodispo. Tout tourne autour de l’entreprise, mais ma famille l’accepte et ils ont appris à s’y adapter. Mes enfants y ont fait des stages. Ils savent que je m’épanouis, que j’ai un lien particulier avec cette entreprise. »
Des évolutions pour Sodispo
« En 30 ans, ce qui m’a le plus marquée, ce sont les changements humains. Les gens passent, mais Jean-François et moi, on est toujours là ! On verra qui de nous deux restera le plus longtemps. C’est notre challenge ! »
Cette femme rayonnante tient à cœur d’intégrer les jeunes qui rejoignent l’équipe.
« Sodispo aide beaucoup les stagiaires car ils sont l’avenir. Ayant été moi-même à leur place, aujourd’hui, c’est à mon tour de leur transmettre mon savoir. C’est aussi ma manière d’être reconnaissante pour tout ce que la société m’a donné. »
Aujourd’hui, Sodispo change de logo pour la troisième fois, et Ludmila s’en réjouit :
« Je vois la société évoluer, avancer… C’est bien de changer, ça apporte un vent de fraicheur. »
Une Polynésienne engagée et dévouée
« En 2013, à côté de Sodispo, on a créé l’association de jeunesse Tumuhiva. Avec ma sœur, mon mari, mes enfants et des amis bénévoles, on s’occupe des enfants des quartiers de Pirae. On leur propose des activités comme des nettoyages de plage, des potagers, et des animations les samedis et pendant les vacances. »
Ludmila s’occupe de l’administratif et de la logistique de l’association, et si elle et ses proches ont pu mener à bien ces actions, c’est en partie grâce au soutien de l’entreprise.
« Jean-François et Sodispo nous ont toujours accompagnés. Ils nous fournissaient des jus, des produits pour les centres aérés… C’est important quand on est bénévole. Je leur suis vraiment reconnaissante pour cette aide. »
Elle rit en nous partageant ce qui fait l’équilibre de sa vie :
« D’un côté, j’ai trouvé une famille dans mon entreprise ; et de l’autre, j’ai créé une entreprise en famille, toujours avec le soutien de Sodispo ! Je tiens à remercier particulièrement Clet Wong et Jean-François Govin pour ces opportunités. Un grand merci aussi à mon mari, Steeve Alexandre, et mes enfants, Keanu et Kulani, pour leur soutien infaillible. »
Au final, cette femme passionnée par son métier et par les relations humaines nous donne une belle leçon de fidélité à soi-même et d’engagement dans ses projets.
1 Les personnes et les pratiques autour du faʼaʼamuraʼa, les pratiques traditionnelles d’adoption ouverte, de confiage et de don d’enfant en Polynésie française.
Portrait mis en avant par Sodispo
Marie Lecrosnier–Wittkowsky
Rédacteur
©Photos : Sodispo, Marie Lecrosnier–Wittkowsky pour Femmes de Polynésie
Directeur des Publications : Yvon BARDES