Avec Iris d’Enviropol : qualité et respect de l’environnement
Iris travaille chez Enviropol depuis 2010, une entreprise qui trie, transfert, enfouit et valorise les déchets de Tahiti et des îles. Secrétaire de direction, la jeune femme évolue aujourd’hui vers un poste de responsable qualité. Dans un univers très masculin, elle apporte son sourire et sa fraîcheur toute féminine, et sort son épingle du jeu grâce à sa rigueur et son professionnalisme. Femmes de Polynésie est allé à sa rencontre pour en savoir plus sur cette entreprise aux multiples facettes.
Une évolution professionnelle dans un milieu masculin
Avant d’arriver chez Enviropol, Iris a une vie professionnelle riche d’expériences. Après son BAC STT ACA (Action Communication Administrative), elle tente une première année de BTS Assistante de Direction, puis dans l’hôtellerie et aussi de l’anglais à l’Université. La jeune femme cherche sa voie et commence par des petits boulots : vendeuse, serveuse, animatrice dans les supermarchés…
« Ensuite, j’ai eu un poste de secrétaire dans une société de bâtiment, dans un cabinet d’architecte puis dans une société de photographie. Et avant d’arriver chez Enviropol, j’étais dans un cabinet comptable. »
Enviropol permet à ses salariés d’évoluer dans l’entreprise et d’accéder à des formations tout au long de leur parcours dans l’entreprise. Cette tâche fait partie de celles d’Iris : tous les ans, elle passe en revue les besoins en compétences des salariés. Elle s’occupe également des tâches administratives et des ressources humaines. Depuis peu, Iris gère également le système de management de la qualité de la société.
Les différents métiers des équipes d’Enviropol étant des activités de terrain souvent très physiques, seulement quatre femmes y travaillent sur une cinquantaine de salariés. Mais Iris, par sa douceur et sa bonne humeur contagieuse, a su trouver sa place auprès de ses collègues masculins.
Responsable qualité, un métier engageant
« Le poste de responsable qualité consiste à maintenir le système de management de la qualité mis en place depuis plusieurs années et garder les trois certifications que l’on a obtenues : ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001, qualité, environnement, hygiène et sécurité. »
Pour Iris, ses nouvelles responsabilités consistent à maintenir un Système de Management de la Qualité pour satisfaire aux mieux aux attentes et besoins des clients, en s’assurant de la sécurité de chacun et du respect de l’environnement à chaque étape de réalisation. Attentionnée envers les personnes qui l’entourent, c’est un poste qui lui sied à merveille !
« Je viens mettre en place plusieurs documents de type modes opératoires et procédures afin que chaque salarié soit sensibilisé à ce système et y participe. »
Responsable qualité est aussi un métier de terrain. En février, Iris est partie en mission sur le CET (Centre d’Enfouissement Technique) de Bora Bora. La jeune femme explique qu’un CET est conçu par des ingénieurs et des techniciens qui étudient le terrain et créent des casiers avec différents matériaux pour enfouir les déchets et éviter de polluer la terre.
« C’était un peu le baptême du feu. J’ai vérifié avec le responsable du CET l’accès aux différents documents qualité, les besoins en matériel sur le site, les affichages obligatoires. Ce que j’ai fait sur Bora, je vais devoir l’effectuer aussi sur le site de Motu Uta, et sur le site de Paihoro à Taravao. »
Force de proposition, la jeune femme a participé à la mise en place d’un outil de qualité, baptisé YesmanWeb par son développeur, le responsable informatique de la TSP, Mr Teura Orbeck. Il permet aux employés de communiquer en interne, sur les incidents, les améliorations, de gérer un plan d’action et de surveiller des objectifs fixés. Iris valide les saisies et alimente le plan d’action en assignant des tâches aux acteurs concernés.
S’investir pour l’entreprise et son équipe de va’a
Au-delà de son poste de secrétaire de direction et responsable qualité, Iris s’engage depuis ses débuts dans l’entreprise dans les activités mises en place tout au long de l’année pour les salariés.
« Je suis trésorière du comité d’entreprise. On a des journées sociales à organiser : repas annuel, journées récréatives et le Noël des enfants. »
Les salariés et leur famille sont conviés à ces événements, une occasion de créer une réelle synergie au sein de l’entreprise, une cohésion qu’Iris aime partager avec ses collègues et qui fait d’Enviropol une société où chaque personne trouve sa place.
L’entreprise a également une association sportive avec une équipe de pirogue V61 qui participe aux courses qu’organise la Fédération Tahitienne de Va’a, comme la Hawaiki Nui Va’a ou la course de Polynésie Première.
L’association organise également sa propre course : la coupe de l’environnement mémorial Daniel Holman.
« Daniel Holman était le chef de l’équipe de tri à Motu Uta. Il nous a quitté en 2015 et depuis son décès, on a dédié cette course à sa mémoire. »
Le 28 avril a eu lieu la 11ème édition de cette course, pour laquelle Iris est très impliquée puisqu’elle participe à son organisation.
« L’équipe Enviropol est majoritairement composée de trieurs. Toute l’entreprise est derrière nos rameurs, ça crée une vraie cohésion de groupe et ça crée des liens. »
La notion de transmission est également une valeur forte dans l’entreprise. Aujourd’hui, deux anciens rameurs sont toujours dans l’équipe et ils passent le flambeau aux plus jeunes.
Travailler chez Enviropol, une entreprise aux multiples activités
A Tahiti et dans les îles, Enviropol s’occupe du transfert, du tri, de l’enfouissement, de la valorisation et du traitement des déchets ménagers. Un marché remporté une nouvelle fois avec Fenua Ma, le principal client de l’entreprise.
« On a également d’autres compétences au niveau ingénierie comme la conception des casiers du CET. On fait également la dépollution de site, c’est très rare mais ça peut arriver. Enviropol fait aussi de la formation : comment gérer ses déchets, comment gérer un CET, la nature et les types de déchets… »
Enviropol forme les agents communaux sur le traitement des déchets. Pour Iris, il s’agit d’une vraie responsabilité pour l’entreprise puisqu’ils sont les seuls sur le territoire à pouvoir transmettre ces compétences.
« On a formé Rapa, Nuku Hiva, Tubuai et Faa’a. »
Chaque commune a ses propres bennes à ordures qui récoltent et viennent ensuite vider au CRT, au centre de transfert de la Punaruu, ou directement au CET, et les déchets recyclables sont transférés à Motu Uta. La majorité d’entre eux, comme les bouteilles translucides ou opaques, le carton, le papier, le fer ou encore l’aluminium, sont exportés en Asie pour être recyclés. Pour les autres, Enviropol doit trouver d’autres filières pour permettre leur recyclage.
« On vient de remporter un nouveau marché à Bora Bora, prochainement on va installer et exploiter une unité de broyage de verre. »
En partenariat avec la Polynésienne des Eaux, Enviropol transformera les bouteilles de verre en sable, ensuite recyclé en béton ou en fond de tranchée lors de travaux de voirie. Iris parle d’une vraie notion d’économie circulaire : collecte des déchets dans des points d’apport volontaire, transformation et revalorisation comme matière première.
Pour Iris, comme pour Enviropol, la valorisation des déchets et la protection de l’environnement sont des valeurs importantes. Les salariés de l’entreprise sont entièrement intégrés à cette politique d’entreprise, que la jeune femme de 33 ans souhaite promouvoir à travers son travail. Dynamique et engagée, Iris est, pour ses collègues, une personne de confiance sur qui ils peuvent compter. Son nouveau poste est une belle évolution pour elle, qui souhaite montrer que le travail et la persévérance sont les clés de la réussite pour une vie professionnelle épanouie.
Plus d’informations
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Et sur Zuckoo.pf : Enviropol
1 V6 : pirogue six places, avec six rameurs
Camille Verwaerde
Rédactrice web
© Photos : Femmes de Polynésie, Enviropol