Amandine : la vie de mes rêves !
Qui n’a jamais eu envie de vivre la vie de ses rêves ? Amandine l’a fait. A 36 ans elle pratique le massage Maori. Formée à l’école Te Maurea à proximité d’Auckland en Nouvelle Zélande, elle résume son activité ainsi : « Ma vie professionnelle est un prolongement de ma vie personnelle ! » Femmes de Polynésie vous en dit plus.
DE NANCY AU CAILLOU
Rien ne prédestinait Amandine HERBETH au massage Maori. Fille de pharmacien, elle passe la première partie de sa vie à NANCY, dans le Nord-Est de la France. Elle y effectue toute sa scolarité, se spécialise dans le domaine de la nutrition et l’hygiène alimentaire.
« Pour mon stage de fin d’études je suis partie en Nouvelle Calédonie en 2005. Sur place, j’ai ensuite travaillé sur des chantiers de construction minière. J’avais répondu à une offre d’emploi : responsable de l’hygiène et de la sécurité du travail pour plusieurs entreprises. J’avais en charge 200 employés sur les 3000 personnes qui travaillaient sur le chantier d’extraction de Nikel. J’y suis resté 5 ans et puis j’ai voulu changer de vie »
Quitter le monde des chantiers, le monde du salarié, car très intense et prenant. A force de voyager dans le Pacifique, cela lui a donné envie d’avoir du temps pour elle. Pour surfer, danser, et avoir une qualité de vie qui corresponde à ce qu’elle est. Elle retourne en France pour mieux en repartir.
« Je suis venu en Polynésie pour m’installer. J’ai préparé mon projet, une boutique en ligne d’artisanat polynésien. Surtout des produits marquisiens. J’ai gagné des concours à l’export. Et puis je me suis formée au développement personnel et à force de me former j’ai voulu partager autour de moi et j’ai commencé à faire du coaching en fonction de mon mode de vie. »
Résoudre des choses dans la vie des personnes, les amener à avoir plus confiance en elles, leur apporter les outils pour qu’elles trouvent des réponses à leur problématique. Et c’est à ce moment qu’une envie lui prend : Masser
FORMER AU MASSAGE
« Fin 2017, j’ai voulu en apprendre davantage sur la spiritualité polynésienne, ici il n’y a pas vraiment de structure pour apprendre ça. Je suis donc parti en nouvelle Zélande. J’ai effectué un stage de guérison traditionnel Maori, auprès de Ruatau PEREZ dans son école : Te Maurea »
Pendant deux semaines, en plus d’apprendre sur la spiritualité, elle se forme aux bases du massage traditionnel maori. Savoir dans quelles conditions le pratiquer. Elle découvre qu’elle doit se guérir avant de guérir les autres. Elle est son propre cobaye, développe sa connaissance de soi, effectue des clarifications pour mieux aider les autres en renforçant sa force intérieure.
« De retour en Polynésie, je fais une démonstration lors d’une compétition de stand up paddle. Les gens ont adhéré. Ils sont étonnés parce qu’ils ne connaissent pas, c’est comme ça que j’en suis venu à en faire mon activité professionnelle. A force de masser les gens je m’améliore, les tahitiens m’apportent aussi des connaissances. Souvent je masse des personnes qui sont assez balaises, le premier étonnement c’est de se sentir vraiment bien, ils sont surpris par la force que j’ai par rapport à ma petite taille et cette force physique je la puise parce que je fais du va’a. Ma spiritualité elle, je la travaille tous les jours dans ma vie personnelle. »
LA VIE DE MES RÊVES
Le principe du massage maori c’est d’abord l’absence de Monoï. Le massé garde ses vêtements et le masseur exerce des points de pression sur tout le corps. Des massages profonds et légers dans le but de libérer les tensions physiques et psychologiques qui datent parfois d’une vie antérieure… si l’on y croit.
« Ma vie professionnelle est un prolongement de ma vie personnelle, pour masser il faut se sentir bien mentalement et physiquement, sinon on ne va pas pouvoir aider dans de bonnes conditions, c’est pour ça que dans ma vie personnelle je fais attention à ce que je mange, je fais beaucoup de sport, je fais un travail intérieur. »
Et lorsqu’on lui pose la question sur : quel regard porte sa clientèle polynésienne sur la popa’a qu’elle est ?
« Pour moi ça n’a pas été difficile c’est arrivé naturellement, c’est arrivé dans le flot, la majorité de mes clients sont des polynésiens. Je me suis dit que je ne voulais pas le massage polynésien, je ramenais quelque chose dans le même style et surtout je reste à ma place. Je mets beaucoup d’amour dans ce que je fais et je partage cet amour à ceux qui sont autour de moi. C’est comme ça que l’on va avoir un plus de paix, juste avec de l’amour, de l’empathie, de la compréhension. »
Le carillon fixé sur sa terrasse sonne l’heure du départ. Avant de nous quitter, elle nous prodigue quelques conseils. Mesdames voici ses préconisations si vous souhaitez comme Amandine vous lancez dans le massage.
« Vraiment de se sentir bien soi-même avant d’aider les autres, et de faire les choses avec amour, parce que quand on travaille avec amour, les autres le ressentent, je ne fais pas que du jeter de mono’i, je m’efforce de donner des choses positives et avec une conscience professionnelle, pas juste de l’argent, ce n’est pas qu’un business. Je me protège, en posant des limites spirituellement. Des fois il y a des journées qui sont plus dures parce qu’il y a des gens qui ont de lourds bagages. Ma solution : mer, nature, pour me décharger de tout ça, parce que ça arrive que l’on emporte un peu de leur énergie avec nous. »
Plus d’informations
Facebook : amandine@la-vie-de-mes-reves.com
Site internet : www.la-vie-de-mes-rêves.com
Nom du massage : Mirimiri romiromi
Jeanne PHANARIOTIS
Rédactrice web
© Photos : Amandine HERBETH, Maire