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    Portrait

    Cinthia Leduc de Polynésie française

    Cinthia Leduc, une vie entre passion, partage et dépassement de soi (2/2)

    Publié le 15 janvier 2025

    Ingénieure en gestion des risques industriels de formation, Cinthia Leduc n’a pas hésité une seconde à revenir avec son compagnon dans son île, Rangiroa, lorsqu’elle a appris qu’elle était enceinte et à trouver les moyens de se reconvertir et de rebondir. Dans ce deuxième volet qui lui est consacré, Femmes de Polynésie vous fait découvrir encore un peu plus de cette Polynésienne pleine de peps, qui a soif d’entreprendre, de partager, de grandir et de faire grandir autour d’elle.

    Le judo : un engagement pour la jeunesse

    Parallèlement à sa pension de famille Va’a ite Moana à Rangiroa et sa pizzeria napolitaine, That’s Amore, à Papeete, Cinthia Leduc dirige à distance avec son mari le Judo Club de Rangiroa, et organise le déplacement des enfants pour les compétitions sur Tahiti

    « Le précédent président nous a demandé de prendre la relève, car nous sommes très impliqués pour notre fille, passionnée de judo. Après 13 ans, malheureusement, beaucoup de jeunes arrêtent. Notre objectif est d’établir des partenariats avec des clubs de Tahiti. Le judo est essentiel pour ces enfants ! Cela leur donne des valeurs comme le respect et la discipline, mais surtout, cela les occupe. Beaucoup d’enfants manquent de repères. À travers ce sport, nous essayons de leur redonner confiance en eux. »

    Cinthia Leduc, une Polynésienne aux multiples casquettes
    Cinthia Leduc, une Polynésienne aux multiples casquettes

    Actuellement, le club compte 60 enfants, âgés de 5 à 13 ans. La démarche de Cinthia est née de ses observations. Avant de diriger le club, elle était professeure de biologie au collège de Rangiroa.

    « J’ai vu de nombreux jeunes sombrer dans la violence, souvent par ennui ou manque de motivation. Le judo les aide à canaliser cette violence. Sur le tatami, ils apprennent à se battre dans un cadre structuré, et cela diminue considérablement les conflits en dehors. Si un élève veut participer aux compétitions, il doit bien se comporter et travailler à l’école. Cela crée un cercle vertueux.  »

    L’enthousiasme pour le judo à Rangiroa a également été impulsé grâce à sa fille Moana, médaillée d’argent à la Coupe de Tahiti à l’âge de 7 ans.

    « Cela a créé une fierté collective. Depuis, le club connaît un vrai succès. Nous avons beaucoup d’inscriptions, et les enfants sont motivés, surtout parce qu’ils voient les voyages et les médailles comme une récompense de leurs efforts. L’objectif est clair : les motiver, leur offrir des opportunités et les aider à construire leur avenir.  »

    Une vision familiale tournée vers l’avenir

    Déco de Noël dans leur pizzeria en ville, et participation à la compétition internationale de danse Farereiraa en 2023

    Son ouverture au monde se reflète également dans sa vie familiale. Sa fille a grandi dans un environnement multilingue grâce à des jeunes filles au pair.

    « Dès qu’elle est née, c’était français et italien à la maison ! Aujourd’hui, en CM1, elle est à l’aise en anglais, et se familiarise avec l’espagnol et le japonais…  »

    Cinthia porte également une philosophie tournée vers le dépassement de soi.

    « Ce qui m’anime, c’est vraiment de ne pas stagner, c’est explorer mes limites, voir jusqu’où je peux aller. Et aussi, ce que j’aime, c’est partager…  »

    Par son témoignage, Cinthia veut aussi aider les femmes à croire davantage en elles :                                                 

    « C’est souvent le manque de confiance en soi qui nous bloque. Pourtant, on a cette force intérieure incroyable. Moi, par exemple, je n’ai pas toujours eu le soutien de ma famille lorsque  j’ai décidé de poursuivre mes études en France, surtout à l’époque, car les coûts liés au voyage, notamment l’avion, étaient déjà très élevés, sans compter les frais scolaires tout aussi importants. Mes parents étaient préoccupés par les coûts. Pourtant, j’ai réussi. Quand je veux quelque chose, j’y vais ! Avec ma fille, je suis exigeante, non pour lui mettre la pression, mais pour lui donner toutes les chances

    Pour rester motivée, elle mise sur une bonne organisation et des activités familiales complices : judo le soir en semaine tous les trois, danse polynésienne avec sa fille golf et camping le week-end, pour se reconnecter avec la nature. Et elle s’appuie sur une routine quotidienne : gratitude, exercices, et auto-motivation.

    « Il faut s’accrocher, car chaque jour, il y a des hauts et des bas. Et ce n’est pas quelqu’un d’autre qui créera ton bonheur, c’est toi-même ! »

    Toujours en quête de nouveaux projets

    Cinthia Leduc, une Polynésienne multi casquettes

    Aujourd’hui, Cinthia et sa famille vise à pérenniser leurs projets à Tahiti, tout en rêvant à de nouveaux objectifs. Pour eux, chaque étape est une nouvelle opportunité de découvrir, de créer et de grandir. 

    Cl Augereau

    Rédactrice

    ©Photos : Cl Augereau et Cinthia Leduc pour Femmes de Polynésie

    Directeur des Publications : Yvon BARDES

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