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Santé & Sport

Oï Line, le nouveau visage de Islander’s Tahiti

Publié le 7 février 2020

Demain sur la 1ère, débute la nouvelle saison de « Islander’s Tahiti », le rendez-vous hebdomadaire des amoureux de sports extrêmes. Celle qui succèdera à Hereata Ellard pour présenter l’émission, c’est Oï Line Teriipaia. Vous la connaissez peut-être déjà par la musique, ou par la série télévisée « Vidados », ou encore l’avez-vous vue dompter les vagues sur sa planche de surf. Pleins feux sur une personnalité aussi touchante que surprenante, que Femmes de Polynésie est heureuse de vous présenter aujourd’hui.

Le surf

Oï Line, c’est chinois et ça signifie “vouloir de l’amour”, et Teriipaia c’est maohi.

Oï Line a 32 ans. Elle est née à Papeete de parents tahitiens, chinois et un peu européens. À ces derniers, elle doit ses yeux et sa peau claire.

Mon père et ma mère sont des surfeurs : mon père avec le surf et ma mère le bodyboard. Mon grand-père était l’un des premiers champions de surf de France, Iosua Teriipaia.

À 4 ans, elle apprend à nager à Tautira et Tetiaroa, et grandit dans un univers de glisse omniprésent. Ses premières vagues, elle les prend avec son bodyboard … dans sa piscine gonflable, avant d’aller avec ses parents à Taapuna en kayak. Mais ce n’est qu’à 18 ans qu’elle se met vraiment au surf. Sur la terre ferme, le skate et le motocross prennent le relais.

Je ne cherche pas la performance en surf mais le plaisir. Ce petit moment d’éternité tellement court, où tu te sens en paix, tu ne penses à rien d’autre qu’au moment présent. Dès que tu passes en compétition, tu réfléchis trop, tu ne penses qu’à faire des points et tu oublies l’essence même de ce sport.

La scène

En parallèle, Oï Line nourrit une autre passion : le chant

Quand j’avais 18 ans j’avais un groupe de musique : les Twenty Seven Crew. J’étais la chanteuse. On faisait des concerts dans les bars de Papeete et aux fêtes du lycée.

Un jour elle apprend qu’un casting est organisé pour le générique de la saison 2 de “Vidados@Tahiti”, une série télévisée diffusée à l’époque sur RFO. Elle se présente et le remporte, avec en bonus un rôle dans la série. Nous sommes alors en 2006 – 2007, et c’est sa première expérience devant la caméra.

Suite à ça, j’ai pu convaincre mes parents d’aller tenter ma chance en France, et j’ai intégré une école de musique à Paris. Finalement ça n’a duré qu’un an sur les 3 prévus, c’était mon 1er hiver, et la 1ère fois que je partais très loin de chez moi, les gens ne souriaient pas, et tout était gris.

De retour à Tahiti, Oï Line se met à la recherche d’un “vrai” travail. C’est sur un grand navire de croisière qu’elle trouvera son bonheur.

J’étais contente car j’ai retrouvé la musique, mais cette fois-ci dans un registre local : la bringue. J’étais animatrice, je dansais, je chantais et je mettais en avant notre culture.

Il y a 2 ans, elle se consacre à la pension de famille de sa mère et son beau-père à Rurutu. C’est là que son chemin croise celui de Marie-Eve Tefaatau, en tournage sur place, qui lui propose de passer le casting pour présenter l’émission « Islander’s Tahiti. »

Islander’s Tahiti

À l’aise devant la caméra avec ses expériences sur scène et à la télévision, Oï Line est comme un poisson dans l’eau dans son rôle de présentatrice.

C’est comme un rêve qui devient réalité, car je travaille en exploitant ma passion pour le surf.

Faire du sport pour le travail, elle ne pouvait pas espérer mieux, même si elle avoue avoir le trac avant chaque tournage. « Il faut aller très vite, étant tributaires de la luminosité et de la météo ». Allier travail et plaisir, c’est ce qu’a réussi cette fervente admiratrice de Matahi Drollet et de Vahine Fierro 1.

Je suis contente d’être votre nouvelle présentatrice, j’espère qu’on sera à la hauteur de vos attentes, et que vous serez fiers de ce qu’on fait pour l’image de la Polynésie, et du ride en Polynésie. “Bon ride à tous !”

1 Lire le portrait de Vahine Fierro

   Propos recueillis par Vainui Moreno

   Article rédigé par Lubomira Ratzova

  ©Photos : Vainui Moreno pour Femmes de Polynésie, Tania Huys Pruvost, Oï Line Teriipaia

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