Les odeurs s’entremêlent aux couleurs, les allées de fruits, de fleurs et de poissons nous guident à travers les voix des marchands. C’est au premier étage que nous nous rendons, à Fauura Créations. Dans cet endroit où nos yeux ne savent se poser, nous nous installons en face de Fauura Raipauni, artisane.
Depuis notre première rencontre en 2018, Léonore Caneri n’a eu de cesse de nous surprendre. Toujours à l’affut de nouveaux projets, elle continue de nourrir l’art oral de notre pays avec créativité. C’est donc avec l’envie d’en savoir plus que Femmes de Polynésie est reparti à sa rencontre.
Hereata Toti est avant tout connue pour avoir créé l’association Te Rima o Te Here, qui vient en aide aux patients polynésiens expatriés pour soins. Mais cette femme de 34 ans porte plus d’une casquette. Pour les employés de l’APRP, une entreprise adaptée aux travailleurs handicapés, elle est avant tout une oreille, un soutien et une aide précieuse. Femmes de Polynésie part à sa rencontre, avec l’envie d’en savoir plus sur son parcours et les missions qui lui incombent.
Enfant de l’Océanie, Jessica Tran est arrivée en Polynésie en 2018 pour étudier la biologie marine. Depuis ce jour, elle n’a cessé d’user de ses connaissances pour offrir à notre récif corallien le respect qu’il mérite.
Tiare Grand n’a jamais rien connu d’autre que la danse, n’a jamais voulu dévier de cette existence rythmée par la passion. Femmes de Polynésie part à la rencontre de cette vahine qui traverse la vie avec hardiesse. Bercées par les derniers rayons du soleil, nous l’écoutons se confier sur son parcours.
À l’occasion des Journées Polynésiennes du Handicap, Femmes de Polynésie rencontre Belinda, qui consacre son quotidien à l’accompagnement des personnes porteuses de handicaps moteurs. Aujourd’hui responsable du pôle éducatif de la Fraternité Chrétienne, sa générosité révèle son expérience et sa passion pour son métier.
Janet Leou-Boissin se définit comme Polynésienne d’origine chinoise et cette expression prend un sens concret lorsque l’on découvre son parcours de vie.
Rejetée par son entourage, perte de son premier emploi, rupture avec son premier tāne : Hancy Haoatai, atteinte d’épilepsie, a connu tout au long de sa vie des moments très difficiles à cause de sa maladie. Pour faire écho à la journée internationale de l’épilepsie, Hancy a accepté de se confier à Femmes de Polynésie pour témoigner de sa maladie.
Pauline Moua, la Présidente de l’association, nous ouvre grand les bras, et nous reçoit dans cet endroit imprégné de joie, d’amour et de partage ; un lieu tout à son image. Élevée au grade d’Officier dans l’Ordre national du mérite, Pauline est une dame discrète, entièrement dévouée aux autres, et à la cause du handicap.
Romana Teupoohuitua est un mélange de joie et d’ardeur, son visage est si expressif qu’il traduit toute l’intensité de ses émotions. Aujourd’hui, c’est de la colère qu’elle a dans son cœur. Un trop plein d’injustices qu’elle souhaite partager à Femmes de Polynésie. Car vivre dans la rue n’est ni un choisi, ni facile, alors si l’iniquité s’en mêle, « on ne va pas s’en sortir », affirme-t-elle.