Orama, éco-sentinelle par nature
Économie circulaire, hygiène, qualité, sécurité, environnement… jamais ces mots n’auront été autant employés qu’en ce début de 21e siècle. La Polynésie ne déroge pas à la règle. Une révolution sans heurts ni conflits menée par plusieurs entreprises motrices, des porteurs de projets innovants et des actes citoyens. Dans la série éco-sentinelles, Femmes de Polynésie a rencontré Orama Richaud.
Elevée au contact de la nature
A Tahiti, sur les hauteurs de Mahina, la famille Richaud cultive l’art de vivre en harmonie avec la nature. Un environnement propice à l’épanouissement de Orama, aux origines de Charente et de Maupiti, sensibilisée à l’écocitoyenneté.
« Nous avions un composte à la maison et le recyclage était chez nous comme une seconde nature. »
Un master Éco-toxicologie, Chimie et biologie de l’environnement obtenu à Bordeaux et après une expérience d’un an en métropole, la voici en poste à la CCISM, à la cellule qualité Hygiène Sécurité Environnement. Sa mission ? Accompagner les entreprises en collaboration avec l’ADEME sur les questions d’économie circulaire, d’énergie, de la qualité et la sécurité. Son job consiste également à répondre à des appels à projets et à mener des actions interentreprises.
« J’aime accompagner les porteurs de projets ! »
Une activité professionnelle avec ce qu’elle compte comme possibilités. Avec les porteurs de projets innovants, il y a les entreprises plus traditionnelles, parfois réfractaires à la transition vers l’énergie verte. Orama offre donc de les accompagner sur la voie du changement, avec un système de labélisation destiné à répondre à un manque règlementaire, et à professionnaliser les filières.
« Il y a des labels sécurité et qualité, ainsi que des labels environnementaux tels que les Challenges pour un fenua durable décernés cette année à la Laiterie Sachet, Blue Star, Ecofare et Eureka. »
Porteuse de projets
Une vision commune à celle de l’ADEME qui, avec la Direction de l’environnement, co-finance son poste pendant 3 ans. Elle cumule à ce jour 3 ans d’expérience, dont elle retient une nette amélioration en matière de communication auprès des différents services ainsi que la mise en valeur des actions des entreprises.
Elle cite l’exemple de « l’Opération mon repas malin » dont c’est la 3ème édition cette année. L’idée est de répertorier les restaurateurs favorables à ce que les clients viennent avec leur contenant, pour limiter le recours aux couverts et plats à usage unique.
« On essaye toujours de mettre en avant les économies financières qui peuvent être générées en mettant en place des actions d’économie circulaire. Par exemple, en plus de la réduction des déchets il y a les économies financières pour le restaurateur, qui n’achète plus de contenant plastique notamment. »
En parallèle, de plus en plus d’entreprises proposent des alternatives aux couverts, sacs et emballages plastiques à usage unique. Elles vendent, par exemple, des sacs en toile de jute (en plus du panier pae’ore que tout le monde connait) ou des couverts en bambou aux particuliers, entreprises et commerçants.
La CCISM souhaite mettre en valeur ces initiatives locales.
« C’est le moment de lancer le marché, j’y crois parce que c’est nécessaire, parce que ça bouge et ça se voit. »
Elle appelle ainsi la population à se montrer innovante, indépendante et à être porteuse de message :
« Trouver son équilibre, c’est s’épanouir dans ce monde qui s’ouvre. »
Plus d’informations
Le lien pour accéder à Opération mon repas malin
Jeanne Phanariotis
Rédactrice web
© Photos : Orama Richaud et Jeanne Phanariotis