Marion, l’aventurière humanitaire et humaniste
Après 14 ans dans l’humanitaire au Sahara, au Honduras et en Syrie, Marion Courtois a rejoint l’aventure aux côtés d’Erwan le Lann sur le voilier Maewan. Parti avec son baluchon sur le dos, elle a grimpé à bord avec spontanéité. Elle livre à Femmes de Polynésie sa vision humaniste de l’aventure qui l’amène aujourd’hui à Papara auprès d’enfants défavorisés.
Une aventurière pas comme les autres
Marion Courtois a eu plusieurs vies. Naturopathe, spécialiste des maladies tropicales et diplômée en stratégie plaidoyer, elle a occupé différents postes dans l’humanitaire pour plusieurs organisations au Sahara, au Honduras, au Syrie et au Liban pour le compte de divers organismes comme Médecins du Monde, Oxfam, le ministère des affaires étrangères et une ONG italienne.
« Après une carrière humanitaire dense, j’étais en quête d’un projet de solidarité internationale afin de fonder ma propre organisation quand Erwan le Lann, capitaine de Maewan, m’a proposé d’embarquer avec lui. Je n’ai pas hésité une seule seconde, j’ai pris mon sac à dos ! »
Marion a souvent connu des situations tendues dans des pays en guerre. Elle se rappelle notamment ses négociations avec les narcos au Guatemala, les discussions avec des réfugiés au Sahara, au Sud-Soudan ou en Syrie.
« Mon travail mené sur des territoires très tendus m’a apporté beaucoup. J’ai acquis des compétences en analyse, en prise de décisions et en direction administrative et logistique. Mais surtout, j’ai appris humainement, et c’est bien là la principal je crois, ce qui m’a enrichi le plus. »
Elle apporte, outre son expérience en matière de gestion de crises, sa bonne humeur, son énergie et sa vision sociale et environnementale au projet Maewan. C’est elle qui est à l’initiation du projet avec les enfants SOS villages d’enfants de Papara, lors duquel l’équipe de Maewan encadre pendant plusieurs semaines une vingtaine d’enfants dans la bonne marche de leur projet personnel. A chacun, sera décerné un carnet de bord et l’équipe suivra la bonne marche du projet six mois après afin d’avoir un suivi dans le temps.
« La richesse de Maewan, c’est son collectif. Et l’aventure n’est rien s’il n’y a pas de partage. C’est pourquoi on souhaite être en prise avec les enfants de Papara, afin de mettre à leur disposition les compétences de l’équipe. Par exemple, en ce moment, nous avons avec nous les champions du monde de highline (slackline en altitude) Antony Newton et Nathan Paulin. C’est fantastique pour les jeunes d’échanger avec eux. »
Une femme guidée par des idéaux humanistes
Ce qui intéresse particulièrement Marion dans l’expédition Maewan aux côtés d’Erwan, c’est le coté collectif et la visée humaniste du projet.
« J’adore le concept de repousser ses limites ensemble, aller plus loin grâce au collectif je trouve que c’est un bel idéal. Et puis, pour moi, ce qui compte fondamentalement, c’est de replacer l’homme au centre de tout. »
Marion apporte beaucoup à l’expédition dans divers domaines et a réussi à insuffler de nombreux projets.
« Nos priorités pour notre séjour polynésien va être de travailler sur des projets liés à la thématique de la gestion de ressources (eau, nourriture) mais également la gestion des déchets, à commencer par le plastique ! Notre ADN reste bien sûr le sport extrême mais à des fins sociales et environnementales. Ça sera une priorité dans nos films de mettre l’accent sur ces points-là. »
Ainsi, l’influence de Marion est déjà marquée dans les nouvelles inclinaisons de l’expédition Maewan en Polynésie.
« Notre volonté, c’est de témoigner avec les yeux de sportifs d’Erwan et des autres aventuriers sur le bateau, et c’est aussi de permettre un passage à l’action, une conscientisation du public qui est sensible à l’aventure, et qui pourrait venir à l’écologie par l’aventure et les sports extrêmes. »
Plus d’informations
Sur la page Facebook Maewan – Adventure Base
G. C.
Rédacteur web
© Photos : Maewan