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Louisa Marmol SPAP Femmes de Polynésie Photographe : Cartouche Louise-Michèle

Louisa Marmol, une voix pour ceux qui n’en ont pas

Publié le 16 avril 2025

Femmes de Polynésie s’est rendu à la rencontre de Louisa Marmol. Bénévole investie dans la cause animale, cette vahine aide ceux qui ne s’expriment pas par la parole, sans rien attendre en retour.

DONNER LA PLACE À L’ASSOCIATIF

Louisa Marmol grandit sur l’île de Tahiti. Partie dans l’Hexagone pour ses études, c’est, en 2019, une fois devenue adulte qu’elle revient sur les terres de son enfance. C’est à ce moment-là qu’une réalisation la frappe : le nombre d’animaux à la rue atteint des proportions inimaginables.

« Quand j’allais faire mes courses, je voyais tous ces chats, une dizaine, une quinzaine… J’ai commencé à les nourrir, les emmener chez le véto, les faire stériliser, les mettre à l’adoption… »

Louisa Marmol SPAP Femmes de Polynésie Photographe : Cartouche Louise-Michèle

Après avoir travaillé à la Maison de la Culture – Te Fare Tahiti Nui, elle ouvre sa patente pour travailler à son compte et dégager du temps pour la cause animale.

« C’était le bon compromis pour faire ce que je voulais. »

RESTER DISPONIBLE

Son emploi du temps allégé, elle se lance à cœur perdu aux côtés du SPAP, pour venir en aide aux chats.

« J’interviens sur le terrain quand je peux, et j’essaie d’être active sur les réseaux sociaux aussi. »

Sur Facebook, des groupes d’entraide cumulent des milliers d’annonces concernant des animaux abandonnés ou perdus. Beaucoup de personnes trouvent des cartons de chatons ou de chiots qu’ils ne peuvent prendre en charge.

« Il faut aider ces familles à faire adopter tout le monde. »

Louisa se charge de répertorier ces animaux, de trouver des familles d’accueil ou d’adoption, parfois même de leur offrir une place chez elle en attendant de trouver une solution pérenne.

« C’est énormément de gestion, certains se reposent beaucoup sur nous, alors qu’on ne fait rien qu’ils ne pourraient faire, car on a également nos vies, comme eux. »

LES MISSIONS DE LA SPAP

Le but de l’association est ambitieux : recueillir des animaux abandonnés ou maltraités, les faire suivre grâce à un vétérinaire et leur trouver une famille pour la vie. En l’absence de local ou de refuge dédié, le SPAP ne peut récupérer tous les animaux en détresse, alors son objectif est d’accompagner au maximum les personnes qui ont besoin d’aide car elles ont, chez elle, des protégés recueillis.

« Sur le terrain, nous sommes peu de bénévoles. On peut les compter sur les doigts de la main. »

Souvent, la demande est trop importante.

« On a un bon noyau de familles d’accueil pour les chats. Mais pour les chiens, on a trop peu de monde qui se porte volontaire ou qui a la possibilité de les accueillir, notamment car un accueil peut s’inscrire sur le long terme, ce qui ne rassure pas forcément. Pourtant, et heureusement, il arrive que des bénévoles deviennent familles d’accueil. »

Louisa Marmol SPAP Femmes de Polynésie Photographe : Cartouche Louise-Michèle

Alors, sur les réseaux sociaux, la jeune femme tente de prodiguer des conseils, de faire en sorte que le suivi se fasse à distance lorsque les familles d’accueil SPAP sont débordées et ne peuvent pas récupérer les protégés.

« Il faut savoir déléguer. Pour qu’on s’en sorte, chacun·e doit faire sa part, sinon, c’est peine perdue. »

L’association parraine les personnes qui trouvent des animaux qu’elle ne peut pas accueillir, fait le tri dans les candidatures d’adoption, prend en charge les frais vétérinaire, et s’assure que chaque animal soit stérilisé. 

« Le but du parrainage, c’est d’encadrer autant qu’on le peut. Quand on ne peut pas accueillir des animaux, on accompagne les personnes qui les ont, en faisant en sorte que leurs protégés trouvent un foyer. Ensuite, on suit ces animaux jusqu’à leur stérilisation. »

LA RÉALITÉ DU TERRAIN

Bien que Louisa Marmol aimerait que le SPAP et les autres associations du pays continuent leur combat pour la cause animale en Polynésie, la réalité est tout autre. 

« Ce n’est pas l’envie qui nous manque, mais les moyens humains, logistiques, financiers et matériels. »

Rien qu’au SPAP, c’est environ 5 000 adhérents pour une dizaine de bénévoles.

« On a souvent envie de jeter l’éponge car on a très peu de soutien des institutions et des autorités locales. »

Louisa Marmol SPAP Femmes de Polynésie Photographe : Cartouche Louise-Michèle

LA NÉCESSITÉ DE LA STÉRILISATION

L’amie de nos amis à quatre pattes est formelle : si l’on souhaite que la situation évolue, il faut faire stériliser nos animaux.

« La stérilisation, c’est indispensable pour réguler la surpopulation et la santé de l’animal, protéger l’environnement… Si ce n’est pas fait à temps, c’est là qu’on retrouve des cartons de bébés que les gens n’assument pas. On suit les chatons jusqu’à la stérilisation lorsqu’ils sont adoptés via l’association. »

NE RIEN LÂCHER

Tous les jours, Louisa prend de son temps pour répondre aux messages sur les réseaux sociaux, étudier des demandes d’adoption, gérer des familles d’accueil, prendre en charge de nouveaux parrainages, alimenter la page Facebook de l’association, publier pour ses protégés… Son investissement paraît sans limites, pourtant, elle tente de penser un peu à elle et de prendre soin de sa santé dans ce capharnaüm.

« Tu es obligée de trouver un compromis, pour ne pas te noyer dans la détresse animale, alors tu priorises au cas par cas, et tu acceptes de ne pas pouvoir tout gérer. Grâce à deux bénévoles piliers du SPAP (Blandine et Wendy), je peux déléguer, demander des conseils et avoir du soutien. On tient le coup parce qu’on agit pour eux, les animaux. On ne fait pas ça pour être félicitées, mais pour qu’eux ne soient plus jamais malheureux. Ce sont des êtres vivants, ils ne peuvent pas se défendre, alors on essaie pour eux. »

Maintenant qu’elle est lancée, rien ne peut l’arrêter.

Louisa Marmol SPAP Femmes de Polynésie Photographe : Cartouche Louise-Michèle

« Si du jour au lendemain, on arrête, c’est autant d’animaux abandonnés, sans solution d’accueil, sans suivi, sans soins médicaux, que nous laissons derrière nous. »

Par son engagement, Louisa Marmol nous inspire à offrir de notre temps à ceux qui n’ont pas de voix pour exprimer leur détresse. Car il y a toujours un moyen de venir en aide à ceux qui en a besoin.

« Il y a des aides, des associations qui existent, et tout le monde peut faire ce que nous faisons. Si on veut aider mais qu’on n’a pas les moyens, on peut se rapprocher de ces associations. Il y a toujours quelque chose à faire. Chaque coup de main compte, aucun n’est à négliger. »

1  Service de Protection Animale en Polynésie

Cartouche Louise-Michèle

Rédactrice

©Photos : Cartouche Louise-Michèle pour Femmes de Polynésie

Directeur des Publications : Yvon BARDES

Pour plus de renseignements

facebook

  • SPAP Polynésie
  • De nombreux animaux attendent leur famille pour la vie, n’hésitez pas à aller sur la page SPAP Polynésie pour rencontrer celui ou celle qui pourra devenir votre nouveau meilleur ami.

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