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Elaiza Ebb : la musique de la COPA

Publié le 20 novembre 2020

On ne saurait dire si c’est la générosité de son sourire, son caractère attachant, son âme d’artiste, la résilience, ou encore le travail qui pourraient décrire cette battante, qui au fil des décennies est devenue incontournable au sein de la COPA. Femmes de Polynésie élucide le mystère Elaiza !

“ J’ai écrit tout un show sur le corned beef à l’occasion du Ori @ Work1 de 2019. ”

Une grande famille soudé

Elaiza grandit à Huahine avec neuf frères et une sœur.

“ On avait une vie heureuse et paisible à Huahine, on ne manquait de rien. Ma mère était institutrice et mon père entrepreneur. ”

Elaiza est toujours occupée avec les différentes tâches qu’une vie de famille de cette taille impose.

“ J’ai grandi les pieds dans la tarodière, j’ai beaucoup appris, notamment de ne dépendre de personne : je sais pêcher, planter, me débrouiller seule. J’aime mon mari, mais ne dépend pas de lui (rires). ”

Sa vie paisible des îles est bouleversée quand sa mère décède d’une longue maladie. Elaiza n’a alors que 17 ans. Elle quitte l’école pour subvenir aux besoins familiaux.

“ C’est la vie ! Tu dois aller de l’avant ! Je me suis sacrifiée pour que ma petite sœur puisse aller à l’école. ”

Son père, elle l’aura chéri jusqu’à la fin. Il les a quittés l’année dernière à l’âge de 90 ans.

La famille COPA

Elaiza arrive à Tahiti en 1989, elle a 19 ans et se met directement au travail comme chauffeur.

“ J’ai travaillé un peu partout. ”

Un peu plus de 10 années passent et Elaiza aspire à plus de stabilité. Elle répond à une annonce pour travailler dans l’usine de la COPA. Elle décroche le poste le 10 janvier 2005.

“ Ce n’était pas facile, mais quelque chose me disait de m’accrocher. ”

Petit à petit, la jeune femme s’habitue à son nouveau rythme de vie. Elle apprend les bases du métier et commence à s’attacher à cette entreprise familiale.

“ La COPA, c’est comme une grande famille, il y a une bonne communication et une bonne ambiance, que ce soit entre les employés ou la direction. ”

Soutenue par son directeur, elle travaille dur, et peu à peu, acquiert davantage de responsabilités et participe aux réunions hebdomadaires de l’équipe HACCP. Aujourd’hui, après de bons et loyaux services au sein de l’équipe de production, elle intègre l’équipe commerciale, en tant que Merchandiser. Un nouveau challenge s’offre à elle !

“ Notre directeur m’a toujours poussée à aller de l’avant, sans lui je n’aurais jamais cru être capable de faire ce que je fais aujourd’hui. ” 

Elaiza a tout d’une commerciale aguerrie : elle parle 3 langues, Français, Tahitien et Chinois (Hakka2), elle se munit d’une bonne humeur contagieuse et d’un sourire qui percerait le morose d’un enterrement.

“ Parfois des clients se concertent en chinois, ils ne savent pas que je comprends. Et là, quand je leur réponds en Hakka, ils tombent des nues, du coup on arrive à mieux communiquer. ”

La musique

On ne peut pas parler d’Elaiza sans évoquer sa passion inconditionnelle pour la composition musicale.

“ Que ce soit à l’église, aux mariages ou au heiva, j’écris, je chante, je suis malade de ça ! ”

Quand elle n’est pas au travail elle passe la majorité de son temps à composer pour différents événements et groupes.

“ J’aime tout ce qui touche à l’art. Je tresse (ça doit venir de ma grand-mère de Rurutu), je chante, mais ma vraie passion c’est la composition. Je n’aime pas me vanter, mais je suis fière d’avoir gagné le 1er prix Tarava Raromatai3 avec le groupe O Faa’a l’année dernière. ”

En octobre 2019 dans le cadre du Ori @ Work, les employés de la COPA forment une troupe de dance et participent. Elaiza compose la musique pour le show, et décide de tout miser sur l’originalité.

“ J’ai voulu rendre hommage à notre entreprise en racontant l’histoire de la famille qui l’a fondée, mais aussi en mettant en avant le produit qui a nourri des générations de familles polynésiennes : le corned beef. ”

Au Te Fare Tauhiti Nui5, la prestation retentit et émeut la famille de la COPA.

Aujourd’hui grand-mère, Elaiza est heureuse de transmettre cet héritage.

“Je suis contente, car du haut de ses 3 ans, mon petit-fils va prendre la relève. Il a l’oreille musicale et commence même à vouloir chanter avec moi. ”

Et c’est en chanson que nous quittons Elaiza et sa bonne humeur :

I vai na oe

e vai nei, teie mahana

ua faamu mai oe

ia matou te nuna’a maohi e

ma’a tumu ho’i teie na taua

tapiri hia oe i te tahi ma’a uru

a rave toa mai na ta oe ma’a hotu

e ora hoi no to tatou utuafare ”

Tu existais

et tu existes encore

tu nous nourris

nous le peuple maohi

c’est notre plat mythique

accompagné du fruit de l’arbre à pain

ainsi que de légumes

tu fais vivre une famille.

1 Show annuel regroupant certaines entreprises locales 

2Lire l’article sur Rava : les yeux vers le ciel, mais la tête sur les épaules

3Communauté du sud de la Chine, adoptant un dialecte Chinois qui est le plus utilisé par la communauté Chinoise locale ;

4Concours de chants traditionnels ;

5La Maison de la Culture ;

Niuhiti Gerbier

 Rédacteur Web

 ©Photos : Niuhiti Gerbier pour Femmes de Polynésie

Pour plus d'informations

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