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« Je veux faire partie des grands au Heiva »

« Je veux faire partie des grands au Heiva »

Publié le 15 février 2018

C’est la petite fille de mamie Louise. Danseuse, professeure, chorégraphe, chef de troupe,  Moon a commencé à danser quand elle a su marcher. « J’avais aux alentours de 3 ans. Je n’ai pas eu le choix, je passais mon temps au conservatoire », dit-elle en riant. Pour autant, elle a la vie dont elle avait rêvé. Sa vie, elle la conte à Femmes de Polynésie.

Sa longue chevelure est comme une toile sur son dos tatoué. Seules ses fameuses spirales noires, posées sur ses épaules, sont visibles. Elle arrange habilement ses cheveux, « je viens de les faire couper », souffle-t-elle. Elle se glisse dans les rayons du soleil, prend la pause. La photo immortalise la femme, la danseuse, la professeure, la chorégraphe et la maman très occupée, mais comblée.

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« Maman fait les shows hôtel, maman fait le Heiva, maman fait le Hura Tapairu, maman est à Hawaii, au Japon à San Francisco », rapporte Moon.

Maman n’est pas souvent à la maison, elle danse et fait danser. « Et, malgré cela, mes enfants ont de bons résultats à l’école », insiste-t-elle, fière d’eux.

Ses élèves du Conservatoire artistique de Polynésie (CAPF), des filles et des garçons de tout âge, lui sont attachés.

« Quand je ne suis pas là, ils disent que je leur manque. Il m’arrive pourtant d’être vilaine, mais c’est pour tirer le meilleur d’eux. »

© TzoomCapf – Photo prise dans les loges lors du spectacle Tamau

Les danseuses et danseurs de sa troupe Toa Hiva comptent sur elle pour aller au Hura Tapairu ou au Heiva. « On sera sur To’ata en 2019 », promet-elle. Moon est là pour la danse, pour les danseurs et futurs danseurs. La danse est là pour Moon.

Elle a 35 ans cette année et danse depuis qu’elle sait marcher. « Je suis la petite fille de mamie Louise », précise-t-elle. Louise Kimetete a eu la charge de mettre en place un programme d’enseignement des arts traditionnels au sein du Conservatoire artistique de Polynésie française.

Mamie Louise Kimetete

« Je passais mon temps au conservatoire. Mais j’aimais ça. À 5 ou 6 ans, quand les autres demandaient des poupées pour jouer, je réclamais un walkman pour pouvoir écouter de la musique et danser. »

Elle a obtenu une médaille d’or à 17 ans, goûté à différents styles de danse (hip hop, zouk, classique et contemporaine), fondé sa troupe, écrit des chorégraphies ou plutôt « fait parler des thèmes » comme le spectacle Tamau donné en 2017 à la Maison de la culture. Elle a appris (et apprend toujours) la danse aux filles comme aux garçons, au fenua comme à l’étranger.

« Depuis toujours je veux être enseignante, je passe bien avec les enfants, je ne sais pas pourquoi. Ma grande-sœur se moquait de moi quand je disais que je voulais être professeure de danse », se rappelle-t-elle.

« Elle me disait que ça n’existait pas ce métier. »

Cela ne l’a pas empêché d’avancer sur le chemin qu’elle avait choisi. Moon ne s’arrête pas devant les obstacles, les difficultés de la vie ne la freinent pas. Elle relève les défis, le regard planté sur ses objectifs. Le prochain sur sa liste serait de se faire remarquer à To’ata.

« Je veux faire partie des grands au Heiva », annonce-t-elle.

© Chicky Tahiti

Delphine Barrais
Rédactrice web

© Photos : Lucien Pesquié, TzoomCapf, Christian Durocher, Chicky Tahiti 

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