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Carrière

Reiarii : la danse, passionnément

Publié le 27 juin 2020

Il y a quinze ans, elle aurait pu aller plus loin dans les études, voyager et danser deux fois plus qu’elle ne l’a fait. Mais elle en a décidé autrement. Femmes de Polynésie retrace le parcours de Reiarii, qui a fait le choix de se lancer pleinement dans sa passion : la danse.

Raisonnable et autonome

Reairii Rochette, depuis peu Madame Teai, est issue d’une famille de 6 enfants. Elle est maman de 2 garçons : l’aîné a 11 ans, et le deuxième vient tout juste de pointer le bout de son nez.

Ses parents lui offrent une enfance à la Presqu’île, d’où ils sont originaires, avec une vie simple et proche de la nature.

Les promenades en bonitier, la pêche sur le ponton avec mes    frères et sœurs, le ma’a tahiti du dimanche, le windsurf au récif avec mes cousins, les histoires de la dame blanche inventées par les plus grands…

Reiairii obtient son bac il y a 16 ans.

J’ai fait le choix de ne pas poursuivre mes études. Je ne voulais plus être un poids financier pour mes parents.

Elle passe un concours de la Fonction publique, et intègre immédiatement la vie active comme fonctionnaire d’Etat.

Mes parents n’ont pas eu une enfance facile mais ils ont toujours trouvé le moyen de satisfaire nos besoins autant qu’ils le pouvaient. 

La danse, depuis toujours et jusqu’au bout

Je danse depuis longtemps… tellement longtemps que je ne saurais dire si c’est depuis le moment où j’ai mis les pieds dans une école de danse, ou si cela vient plutôt de mes premiers déhanchés que j’ai appris avec ma sœur… 

Après avoir dansé avec Mehiti Hart et Moeata Laughlin, Reiarii intègre la troupe O Tahiti E jusqu’à la naissance de son fils en 2009.

Danser tous les weekends avec trois répétitions par semaine toute l’année, ce n’était plus pour moi. Je voulais passer du temps avec ma famille, sans pour autant arrêter la danse le Heiva et Hura Tapairu.

En 2014, elle devient répétitrice pour Manohiva et Poerava Taea au Hura Tapairu. Trois ans après, elle s’occupe de la chorégraphie des filles et gère la logistique de Tamariki Poerani, sous l’œil bienveillant de Makau Foster, aidée par sa cousine Poerani Germain, Francky Tehiva et Shelby Hunter. L’année suivante, Reaiarii monte sa propre troupe avec Poerani : Ia Ora Te Hura.

J’adore la scène ! J’aime tenir cette discipline, surtout lors des répétitions. J’emmène le son des to’ere et la mélodie des aparima dans la tête, les genoux plein de bobos et les pieds noirs par le goudron (rires)

Vous l’aurez compris, Reiarii a la danse dans le sang !

J’aime tout ce qui englobe la danse. Pouvoir mettre en pratique les idées parfois farfelues de mes amis chefs de groupes. Et sentir cette adrénaline juste avant de monter sur scène… c’est magique.

Reiarii jongle avec ses rôles de meneuse, d’amie, de confidente, « de maman pour mes danseuses » … elle partage sa passion sous des aspects différents avec musiciens, choristes et, évidemment, le public.

Le jour J, une fois maquillée, je défais mes tresses, et je retrouve l’adrénaline de la scène… et à la fin du spectacle je retrouve mon père, mon fils et mon mari. Je suis comblée.

Fière de ses origines

Reiarii donne ponctuellement des cours à l’étranger, et organise depuis   peu des workshops.

Il faut savoir se vendre et s’adapter aux exigences de la clientèle étrangère. Elle paye cher pour pouvoir assister à nos cours. Et techniquement, elles n’ont absolument rien à nous envier. Je connais des américaines qui s’imposent trois heures de fa’arapu pour atteindre leur objectif.

Reiarii ne lâche pas le Mana de Tahiti, qu’elle utilise dans la danse en toute humilité et fière de ses origines.

Contrairement aux étrangères, nous avons ça dans le sang. L’humilité aussi. C’est être conscient que l’on aura toujours quelque chose à apprendre.

Enfin, en tant que maman, elle nous confie :

Mon fils de 11 ans m’inspire beaucoup. Il est doux et fort à la fois. Il est juste et plein d’amour et me ramène souvent les pieds sur terre et la tête sur les épaules.

 L’état d’esprit et la situation que j’ai aujourd’hui m’offrent la sérénité et la force dans la concrétisation de mes projets. Je comprends pourquoi certains disent qu’une situation de couple saine et forte est indispensable à l’aboutissement de nos projets. Danseuses, lancez-vous dans les workshops ! Il y a de la place pour tout le monde ! Je vous souhaite de pouvoir vivre vous aussi de votre passion. 

Vainui Moreno

 Rédactrice Web

 ©Photos : Reiarii Rochette

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