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Société

Yvette Temauri, une femme engagée et inspirante

Publié le 26 mars 2020

L’Association UFFO (Union des Femmes Francophones d’Océanie) en partenariat avec Femmes de Polynésie, organise pour la 3année consécutive les “Poerava”. Nous leur consacrons une place particulière pendant tout le mois de mars, marqué par la Journée internationale des droits de la femme. Ces 8 Femmes polynésiennes, remarquables par leur personnalité et leur force d’engagement, se verront remettre la distinction “Poerava”  le 1er avril prochain à Assemblée de la Polynésie française, à l’occasion de la journée “Vahine tu as des talents ”.

 

Derrière le sourire bienveillant et la simplicité de celle que l’on appelle affectueusement Mamie Yvette, se cache un riche parcours dont les étapes nous éclairent sur la personne accomplie qu’elle est aujourd’hui.

Une enfance difficile, qui la rapproche de la nature

Yvette, de son nom de naissance TAPEA, est née à Vaiaau sur l’île de Raiatea. Elle vit une enfance difficile puisque, très tôt orpheline de son père, elle est confiée pendant une décennie à un couple d’agriculteurs, avant de finalement retrouver sa mère et sa fratrie. On comprend ainsi que ses origines ont fortifié son lien à la terre et à la mer nourricières, et lui ont donné une connaissance et un respect de la Nature.

Mais avant de devenir la présidente de la Fédération horticole « Hei Tini Rau », responsabilité qui l’a conduite à être en 2014 la première femme présidente de la Chambre d’agriculture et de la Pêche lagonaire de Polynésie française, Yvette avait déjà une vie bien remplie.

La cause des femmes à travers l’Église

En épousant à 18 ans celui qui devait devenir le pasteur Thierry TEMAURI, sa vie prend une nouvelle orientation. Elle le suit lorsqu’il s’inscrit à l’école pastorale d’Hermon, puis lors de sa formation théologique à Suva, aux Fidji. Elle-même complète sa formation de base en suivant les cours.

Mère de trois enfants, elle n’est pas simplement la Femme du pasteur dans les différentes paroisses où il exerce : elle s’investit dans l’Eglise, notamment auprès des femmes. Sa connaissance de l’anglais et de l’Océanie anglophone la conduit à représenter le comité des Femmes dans des instances régionales et internationales. Si bien que de 1989 à 1996, Yvette est secrétaire du bureau des femmes de la Conférence des Eglises du Pacifique.

Dans une continuité de cheminement, entre 1996 et 2004, Yvette est directrice du Centre Territorial d’Information des Droits des Femmes et des Familles (CTIDFF), et va d’île en île assurer des sessions de formation sur les questions touchant la situation des femmes, la violence, la vie familiale, conjugale et la parentalité.

La transmission des savoir-faire ancestraux

Un temps Yvette est représentante à l’Assemblée de la Polynésie française ; elle est aussi active dans l’association Te Api Nui No Tifaifai, puisqu’elle excelle dans cet art. Elle étudie aussi les plantes. Son élection à l’Académie tahitienne marque la reconnaissance de sa maîtrise du reo tahiti et de la culture maohi.

Mais au-delà de ses passions personnelles qu’elle pourrait garder pour elle, ses engagements sont guidés par l’amour des autres et la volonté de les aider, mais aussi par la conviction qu’il faut transmettre les savoir-faire venus des générations précédentes, car ils offrent des possibilités de ressources familiales, que ce soit dans l’agriculture, la pêche, l’horticulture et l’artisanat, notamment pour les femmes.

Comme présidente de la Chambre d’Agriculture et de la Pêche Lagonaire, elle initie et développe les marchés de proximité et la promotion des produits polynésiens à l’extérieur de Polynésie.

Si elle trouve que prendre des décisions est parfois difficile, elle considère qu’il ne faut jamais baisser les bras, croire en soi et en ses capacités. En tant que femme, il faut aussi se battre pour faire passer des projets et se faire entendre de certains hommes, qui pensent et disent qu’ils n’ont pas à recevoir de formation donnée par une femme.

Ses secrets : être à l’écoute, cultiver la confiance, avoir de la patience … et savoir pardonner.

Armelle Merceron, avec la collaboration des membres de l’UFFO

 Rédactrice Web

 ©Photos : Yvette Temauri

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 Rédactrice Web

 ©Photos : ……… pour Femmes de Polynésie

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