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Société

Flavie : « malgré le coronavirus, les abandons d’animaux se poursuivent »

Publié le 15 avril 2020

Victimes collatérales de la pandémie, les animaux de compagnie ne sont pas épargnés. En Polynésie, des bénévoles remplis d’amour pour nos compagnons à quatre pattes, sont à l’œuvre. Femmes de Polynésie est allée à la rencontre de la lumineuse Flavie LEUX, alias Animouf Mouf, présidente du Service de Protection Animale de Polynésie (SPAP), anciennement Fare Animara.

Des paroles, oui, mais des actions, c’est mieux

Née en Bretagne, d’une mère enseignante et d’un père militaire, Flavie arrive en Polynésie avec sa famille à l’âge de 15 ans. Elle vit un véritable coup de foudre pour la Polynésie.

« La Polynésie c’est mon Pays d’adoption en fait. En essayant d’aider autant que faire se peut les animaux et les familles dans le besoin, c’est ma façon à moi de la remercier. »

Son frère lui transmet sa passion de la nature et des animaux. À 16 ans, Flavie ressent le besoin de s’accomplir. Elle part à la rencontre des vétérinaires et c’est Christophe Giraud, du Lotus, qui la fait rentrer au sein du SPAP. Très investie, Flavie gère la ligne téléphonique de l’association, concilie lycée et bénévolat.

« Mes parents n’ont pas eu peur. Il fallait juste qu’ils me freinent pour ne pas qu’on se retrouve avec trop d’animaux à la maison. »

 Après un bac littéraire, une licence de psychologie, Flavie devient professeure des écoles.

« Pas évident de travailler de 7h à 15h et d’enchaîner aussitôt avec les appels, les sauvetages… Surtout lorsque les personnes te manifestent leur mécontentement de ne pas avoir réussi à t’avoir plus tôt… Mais la passion est plus forte n’est-ce pas ? »

Concilier famille, travail et protection animale

 Flavie devient maman pour la première fois.

« Waouh… Miracle… Magique… Beaucoup de personnes autour de moi m’ont conseillé de lever le pied sur l’association… Mais ça m’était impossible, je n’y avais même pas songé. »

Elle souhaite que son fils puisse se rendre compte que lorsqu’on le peut, on doit aider son prochain, quel qu’il soit.

« C’est une vie à 100 à l’heure… Mon entourage est très compréhensif. C’est un travail d’équipe ! J’ai beaucoup de chance d’avoir la famille que j’ai. »

Nommée présidente du SPAP en 2017, Flavie et son équipe, en plus de sortir les animaux de la rue, mettent en place des mini campagnes de stérilisation pour aider les personnes en situation précaire à stériliser leurs animaux.

« On est une sacrée équipe : 6 membres actifs et moins de 10 familles d’accueil. Chacun a un rôle important au sein de l’association et gère ses familles d’accueil, les allers-retours chez le véto. Nous n’avons pas de refuge. »

Évoluant depuis presque 20 ans dans le milieu de la protection animale, Flavie est aussi en contact avec des personnes sensibles à la cause environnementale.

« Leurs valeurs me parlent et je me suis rendu compte qu’on ne pouvait dissocier les deux.  Avec ma famille nous nous sommes lancés dans la consommation locale, biologique tant que possible, et zéro déchets, grâce aux épiceries VRAC. »

C’est alors que Flavie devient maman pour la deuxième fois en 2019.

« Oh waouh ! Quel bonheur ! Mais avec ce bébé Tigrou comme j’aime à l’appeler, je suis loin d’avoir levé le pied ! »

Enceinte et prête à accoucher, Flavie gère les ventes mises en place pour financer les campagnes de stérilisation.

« Du temps pour toi, tu n’en as pas. L’association, ma famille, mon travail… Rien n’est indissociable je crois aujourd’hui. »

LES EFFETS DE LA CRISE SANITAIRE SUR LES ACTIONS DE LA SPAP

C’est avec le cœur lourd, que depuis le 30 mars dernier, la SPAP ne prend plus en charge les demandes concernant les animaux abandonnés.

« Ce qui est très dur, c’est que notre pouvoir d’action est moindre. Nos interventions doivent être limitées. On aurait pu penser que cette crise allait diminuer les abandons. C’est un faux espoir. »

Si les premiers jours, Flavie a eu moins d’appels, aujourd’hui, elle peut en recevoir jusqu’à 30 par jours.

« On essaye de gérer au mieux. Les gens semblent comprendre nos limites. »

En cette période de crise sanitaire, qui représente une épreuve pour beaucoup, les dons se font rares et la fermeture de certains établissements ne leur permettent pas de faire leurs dépôts habituels.

Pour autant, cette crise ne décourage pas Flavie qui, en famille, à l’école ou au sein de la SPAP, a plus que jamais envie de se battre pour le respect : qu’il soit humain, animal ou environnemental. Persuadée que la Terre et les êtres vivants qui la composent sont intimement liés, et qu’un déséquilibre entraîne forcément des répercussions ailleurs, Flavie, en regardant ses enfants, « aime à penser que la relève est assurée pour continuer de protéger nos amis les animaux et notre belle planète ! »

Plus d'informations

Facebook : SPAP Polynésie

Tél : 89 70 41 24

Tehina De La Motte

 Rédactrice Web

 ©Photos : Flavie Leux

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