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Miriama, Collectif MOV’IT TAHITI

Publié le 12 mars 2019

Elle fait partie de ces étudiants de l’ISEPP qui, à travers leurs études, sont promis à un bel avenir en Polynésie. Comme beaucoup de ses camarades, Miriama SPETH est une jeune fille pleine de dynamisme et de convictions. Elle raconte à Femmes de Polynésie son parcours et le projet original auquel elle participe avec sa classe pour promouvoir le tourisme à Tahiti. 

Miriama a 21 ans, elle étudie à l’ISEPP (1) où elle est actuellement en 3ème année de licence information et communication. Avant de nous parler du projet sur lequel elle et ses camarades sont mobilisés, elle nous parle de son enfance.

ADOPTEE ALORS QU’ELLE AVAIT DEUX SEMAINES

Miriama est originaire de Rurutu, dans la famille Taputu. Elle a été adoptée alors qu’elle avait deux semaines. Elle a passé quatre années en Afrique avec ses parents adoptifs. Son papa craignait que sa famille biologique veuille la récupérer, et il trouvait que c’était un bon moyen de l’éloigner du fenua, d’autant que son travail à Electra (puis aujourd’hui EDT) le conduisait à l’étranger.

C’est là bas qu’elle fera l’école maternelle et le CP. La famille se dirige ensuite vers la métropole, puis Wallis et Futuna, la Nouvelle-Calédonie, suivant toujours les chantiers de son papa. Puis retour en Polynésie à Bora Bora.

« J’ai ressenti le besoin de retrouver mes racines à Tahiti et au fenua »

Elle revient donc en Polynésie et continue sa scolarité depuis la classe de 5ème au Sacré Cœur de Taravao jusqu’à un Bac S, scientifique avec l’idée de devenir criminologue ou policière scientifique, car elle est fan de séries policières avec une préférence pour CASTLE mais aussi LES EXPERTS ou ESPRITS CRIMINELS…

Elle a le souvenir des ses cours de SVT où elle explorait des choses au microscope… mais pour cela Miriama aurait dû à nouveau quitter la Polynésie pour partir au Canada, et elle était fiu de voyager encore d’autant qu’il s’agissait d’études onéreuses.

Elle préférait donc rester à Tahiti et des amies lui annoncent qu’elles vont se renseigner à l’ISEPP et sur les filières que cet établissement propose. Un jour, elle croise le responsable de la filière communication qui lui dit qu’elle la verrait bien dans cette branche. Du coup Miriama annonce à ses parents que c’est son choix.

« De la communication ok, mais pour faire quoi ensuite ? »

Sauf qu’elle n’avait qu’une idée vague de ce qui se proposait après les études à l’ISEPP : journaliste, photographe, métiers de l’audio-visuel. Elle se lance et entame une première année qui la passionne. Au terme de cette première année lui vient une idée : faire de l’infographie.

Mais en 2ème année Miriama décroche un petit peu, en étant moins assidue aux cours, même si elle suivait des stages, notamment à TNTV, lors de l’organisation des élections, et de la tentative de record du monde de ukulele.

C’est une battante, qui malgré les doutes de certains, finit par valider son parcours pour passer en 3ème année, l’année des projets sur lesquels nous reviendrons.

UNE CITATION DE GANDHI, COMME UNE DEVISE

Dans sa vie privée, Miriama a été très influencée par une citation de Gandhi qui l’a beaucoup guidée dans sa vie : «la différence entre le possible et l’impossible c’est la détermination ». Elle admire la sagesse de cet homme.

C’est une jeune fille qui aime chanter (on l’a vue dans une prestation de Studio Live Session diffusé sur Polynésie 1ère) et faire de la photo. Et c’est une passionnée de football avec une préférence pour le Barça, le PSG et l’équipe d’Angers.

Au cinéma, c’est le film LA COULEUR DES SENTIMENTS qui lui vient en tête quand on lui demande ses goûts en la matière. Miriama est également très sensible aux questions relatives à l’environnement. Etant catholique, elle a proposé à sa paroisse de faire du ramassage de déchets sous forme d’activité ludique en imaginant des lots destinés à récompenser ceux qui ramasseront le plus de déchets possibles, ce qui reste pour l’instant un projet.

Elle salue par exemple l’idée de Jerry Biret qui avait organisé un concert dont les places étaient payées en déchets : on amène quelques pehu et on obtient son droit d’entrée au spectacle. En tout cas, elle considère qu’il faut absolument sensibiliser les jeunes générations à ces questions. Et comme Miriama est d’une nature obstinée, elle ne lâchera pas cette idée d’une lutte écologique sous une forme ou une autre.

LE PROJET COLLECTIF MOV’IT TAHITI

Retour à l’ISEPP pour parler du projet MOVI’T FESTIVAL…Miriama insiste bien sur le fait qu’elle n’est qu’une partie du projet collectif MOVI’T qui est le résultat d’un travail de toute sa classe. Au départ, il y avait, pour les élèves de 3ème année, quatre projets initiaux. De son côté, avec trois camarades, elle a voulu construire un projet qui réunirait les compétences de chacun, en décidant de monter un projet qui allierait l’audio-visuel et la promotion de l’île de Tahiti. Et finalement ce sont deux projets qui ont été retenus, dont celui du groupe de Miriama.

Dès lors, la classe se divise en deux groupes de neuf étudiants, chacun travaillant sur son dossier, depuis début octobre. L’idée est donc de lancer un concours de films courts (maximum 2 minutes) destinés à mettre en valeur les charmes de l’île de Tahiti, et non, pour une fois des archipels, pour avoir une autre vision que les traditionnels lagons turquoise des archipels des incontournables cartes postales et des sempiternels clichés.

Sur le site dédié à l’évènement, les objectifs sont nombreux et clairement définis : valoriser les talents polynésiens, offrir une pluralité de visions et de perceptions de l’île de Tahiti, faire davantage connaître l’ISEPP et ses étudiants, favoriser l’unique licence d’information et de communication du territoire, permettre la rencontre entre la jeunesse polynésienne et des professionnels, intéresser la future génération aux activités économiques de territoire.

La difficulté au départ était de convaincre des partenaires pour s’associer à l’idée. Mais le premier à réagir et à comprendre la démarche a été Tahiti Tourisme, qui, en plus de l’intérêt de promouvoir Tahiti, se réjouissait de voir de jeunes polynésiens donner leur vision personnelle de leur île.

« Il faut faire oublier aux gens que Tahiti est une île de transit avant d’aller dans les archipels, car Tahiti dispose de merveilles à découvrir »

TNTV et « tourisme authentique » ont été les partenaires suivants, avec ATN. TNTV se propose notamment de diffuser les clips qui seront envoyés pour concourir. Un concours ouvert aux plus 16 ans, qui ne sont pas des professionnels de l’audio-visuel, pour des clips de 2 minutes maximum.

Miriama est bien consciente, avec ses camarades, que le tourisme est le moteur de l’économie locale. Et les élèves sont impatients de découvrir le contenu des petits films. Il faut donc rendre hommage à ces jeunes, qui, en plus d’être de brillants étudiants à l’avenir prometteur, sont passionnés par leur île et mettent tout en œuvre pour la promouvoir.

Outre Miriama qui était notre interlocutrice et la porte-parole de sa classe, il convient de citer toute l’équipe de ce projet : Allison Maran, Sarah Drouet, Keoni Terorotua, Katlynn Teina, Teremu Lai, Poeiti Pothier, Tinihau Bertho et Cilia Toa-Bonno. MOVI’T TAHITI, une initiative aussi pertinente qu’originale à travers un projet dont on risque de reparler longtemps.

Institut Supérieur de l’Enseignement Privé de Polynésie

PLUS D’INFORMATION

Mov’it Festival 2019

Laurent Lachiver
Rédacteur web

© Photos : Laurent Lachiver, Miriama Speth, ISEPP

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