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Santé & Sport

Flore Hani, le fabuleux destin d'une championne de MMA

Flore Hani, le fabuleux destin d'une championne de MMA

Publié le 3 septembre 2018

Femmes de Polynésie vous raconte aujourd’hui le fabuleux destin d’une gamine du sud de la France, qui devient championne de MMA à haut niveau en portant fièrement les couleurs du fenua.

« La vie est un combat. »

Ses parents étant séparés, Flore est élevée par sa maman, avec une éducation assez dure dans laquelle on lui apprend très tôt à être autonome. Au sens propre comme au sens figuré, elle comprend qu’il faut se battre pour réussir, que la vie est un combat. D’une nature assez bagarreuse, c’est assez naturellement que ses parents l’orientent vers plusieurs arts martiaux : judo, karaté, kung fu, aikido, full contact…

Entrée dans l’armée

Vers 20 ans, Flore s’engage dans l’armée, ce qui la conduit jusqu’aux Etats-Unis dans la région de Washington, où elle travaille pour l’OTAN. Le sport ne la quitte plus et elle se met au rugby puis à la boxe qui est une révélation.

« La boxe m’a mise face à un miroir. »

Parmi les sports qu’elle pratique la boxe l’a mise face à un miroir. Flore trouvait dans cette discipline le moyen qu’elle cherchait pour s’exprimer sans être jugée. Elle y prend goût et se lance dans des compétitions de très haut niveau amateur. Elle a même l’occasion d’affronter deux fois la championne du monde de sa catégorie.

Flore FRance
Flore France 2

« Je me sentais en phase avec moi-même. »

Elle s’épanouit dans la pratique de la boxe. Flore se sent en phase avec elle-même, et, de retour en métropole, elle continue son perfectionnement, entraînée par Louis Lavaly qui avait déjà coaché Myriam Lamare, championne du monde de boxe super-légers en 2004.

« L’appel de la Polynésie. »


Aidée et supportée par son amie Avaro, qu’elle considère comme sa sœur, elle ressent le besoin viscéral de venir en Polynésie, comme s’il s’agissait d’un appel, comme si elle se sentait des racines dans ce territoire qu’elle ne connait pas. Peut-être est-ce le fait d’avoir côtoyé des polynésiens à l’armée…

« Faire du sport en Polynésie. »

Arrivée ici, Flore continue sa pratique régulière du sport. Elle rencontre le champion local de MMA (Arts Martiaux Mixtes) Raihere Dudes avec qui elle fait ses premiers pas dans cette discipline, ayant de très bonnes bases pour cela, en plus d’une volonté acharnée. Mais la pratique du MMA pose un problème majeur.

Le MMA : un sport illégal en Polynésie

La France reste un pays où le MMA est considéré comme illégal. Et donc, en Polynésie aussi. Flore déplore cette situation qu’elle explique par la concurrence du lobby de la fédération de judo d’une part, et par l’image de violence que ce sport renvoie, alors que, comme dans chaque sport, il y a des règles à respecter et tous les coups ne sont pas permis, contrairement au cliché très répandu.
Ses exploits commencent à se multiplier hors territoire, au point d’intéresser des sponsors locaux qui font confiance à cette jeune femme atypique qui défend les couleurs de la Polynésie à l’international.

«Le sport à haut niveau est très difficile. »

Flore pourrait se diriger facilement vers une carrière professionnelle, mais, malgré ses sponsors, les frais de ses déplacements lui coûtent plus cher que ce que ses victoires lui rapportent. Elle vise bien sûr, comme un rêve, d’atteindre le niveau UFC (Ultimate Fighting Championship), le graal, le top américain très médiatisé de cette discipline où évoluent des stars comme Ronda Rousey. L’accès à l’UFC est aussi, confie Flore, une histoire de rencontres, et elle se donne encore deux ans pour atteindre le niveau requis. En attendant, elle poursuit sa pratique et enseigne son sport à Tahiti.

« Mes autres passions : le sportswear et la musique. »

Dans ses entraînements et la pratique du MMA, Flore trouvait toujours quelque chose à redire sur ses tenues. Pour avoir des tenues qui lui convenaient parfaitement, elle se dit que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, et crée sa propre ligne de sportswear répondant à toutes ses exigences. C’est la marque SPHERE TAHITI qu’elle vend par le bouche à oreille des réseaux sociaux et un magasin d’articles de sports de Papeete.

On peut aussi voir Flore dans un autre exercice : celui de musicienne, en compagnie de sa compagne Vaheana Fernandez (portrait à venir dans Femmes de Polynésie), un duo à apprécier actuellement dans les bars et restaurants locaux.

Plus d’informations

Sur les pages Facebook Flore « Aito Hine » HANI et SPHERE Tahiti Fight Wear

Laurent Lachiver
Rédacteur web
© Photos : Flore Hani, Marmote, Angy Ellis official Made4TheCage Photographer

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