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Culture

Maeva, ambassadrice du Ori Tahiti aux États-Unis

Maeva, ambassadrice du Ori Tahiti aux États-Unis

Publié le 28 mars 2018

Elle aime la danse tahitienne, les spectacles, sa culture. Même loin de son pays, Maeva Tarahu – Mc Nicol danse. Après avoir quitté le fenua1 par amour à 18 ans, pour poursuivre ses études aux États Unis, le ori tahiti2 fait toujours partie de sa vie. Rencontre avec cette femme active et dynamique, ancienne danseuse de Madeleine Moua, initiatrice du Heiva3 I San Diego depuis 2010, qui nous y donne rendez-vous les 12 et 13 août prochains.

Une nouvelle vie loin du fenua

Ancienne agente de Paulette Viénot, une légende dans le tourisme, Maeva rêve d’être hôtesse de l’air et décide d’améliorer son anglais et son espagnol. C’est en travaillant au Maeva Beach qu’elle rencontre son mari surfeur, dont le père est pilote. Ensemble, ils ont deux enfants. Installés aux États-Unis en 1983, Maeva vit à San Diego en Californie avec sa famille depuis 1985.

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Présidente de l’association Friends of Tahiti de Newport Beach, elle prend la relève de Vincent Dropsy, professeur de sciences économiques à l’Université de Polynésie Française et de Danee Hazama, photographe de renommée internationale passionné par la Polynésie.

La naissance du Heiva I San Diego

En 2010, sa fille Lindsay, danseuse pour les groupes de danse Ahutoru nui et Nonosina, devient membre de cette association. C’est elle qui a l’idée du heiva.

« – Ah maman, qu’est-ce que tu dirais si on mettait un heiva en place ?
– Non, non ! (Paniquée). Tu sais que le heiva c’est sacré à Tahiti !
– Oui, mais il y a bien un heiva à Honolulu !
– Je préfère que tu rentres à Tahiti demander qu’on te donne cette bénédiction. »

Lindsay va alors à la rencontre de Julien Mai et d’Oscar Temaru, alors président de la Polynésie française. Tous les deux l’encouragent.

« J’ai la bénédiction de ces deux grands hommes et j’aimerais que tu puisses considérer ça. »

C’est comme ça qu’est né le Heiva I San Diego !

Un événement qui prend de l’ampleur

« C’est un bel événement. On a commencé tout petit avec nos solistes. Aujourd’hui, nous avons 300 à 400 solistes. »

Maeva peut compter sur la participation d’un représentant du conservatoire de Polynésie française dont certains de ses membres constituent le jury du Heiva i San Diego. Des danseurs tels qu’Oceane Erhardt, Rainui Teriirere et Onaku Ellis ont déjà fait le déplacement pour y assister.

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« Nous avons aussi la participation de Manouche Lehartel qui représente la Fédération du Ori Tahiti. »

Maeva crée aussi un magazine en 2012, le Heiva I San Diego, qui est vendu pendant l’événement. Le nombre de spectateurs est passé de 300 au tout début, à 5 000 dernièrement. Tous les organisateurs, dont Hinanui Longine, résidant en Polynésie, et contribuant à la réussite de cet événement, sont bénévoles.

« Il faudrait promouvoir notre magnifique culture de Tahiti avec San Diego. Je voulais qu’il y ait un jumelage avec Tahiti. San Diego est quand même une ville exotique. Ils l’appellent America’s finest City. Tous les ans, on fait une différence. »

Les participants sont des groupes de danse de diverses écoles de danse tahitienne venant de Californie, du Texas, d’Arizona, de Floride, d’Hawaï, du Mexique et du Japon. Cette année, 5 groupes de danse concourent. Certains ont leur propre orchestre et les écoles de danses viennent se perfectionner à Tahiti.

« Les marquisiens ont vraiment impressionnés les Américains avec leurs danses que beaucoup découvraient pour la première fois. Une rencontre magnifique. Venus en groupe, ils ont fait eux même leur déplacement, payé leur billet, étaient humbles, avec le désir de nous montrer leur culture. »

Des sponsors comme Air Tahiti Nui, Vaimiti Perles, Hinano La Brasserie de Tahiti, Lahaina Perles et l’Office du Tourisme polynésien font la promotion de cet événement mais le Heiva I San Diego n’est pas subventionné et les fonds sont personnels.

« Merci à ceux qui continuent à nous soutenir, à nous faire envoyer ce mana4 du fenua et à croire en nous. Ma mission c’est d’augmenter le nombre de touristes et danseurs pour qu’ils aient envie de venir découvrir le vrai pito5 qu’est la Polynésie française. »

Maeva ne croit plus que les belles plages suffisent pour attirer les touristes, mais qu’il faut, aussi et surtout, miser sur la richesse de la culture polynésienne dont elle est si fière.

Plus d’informations

Sur la page Facebook Heiva San Diego
Sur le site www.heivasandiego.com
Et par mail : heiva.maeva@gmail.com et heiva.sponsors@gmail.com 

1 Pays, ici Polynésie française.
2 Danse tahitienne.
3 Le heiva est une manifestation annuelle traditionnelle qui a lieu au mois de juillet en Polynésie française. Au cours du heiva sont organisés des concours de danse tahitienne.
4 Pouvoir, puissance.
5 Cordon ombilical.

Tehina de la Motte
Rédactrice web

© Photos : Femmes de Polynésie (couverture), Maeva Tarahu – Mc Nicol et Heiva San Diego

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